Les lumières colorées de New York filtraient à travers l’immense fenêtre de la chambre d’hôtel de Tom et Bill. Tom était profondément endormi mais Bill n’arrivait pas à se relaxer. Il était si agité, sans parler du décalage horaire. L’avion n’avait pas épargné son dos et il ne pouvait pas s’allonger sans y ressentir un nœud.
Il se releva sur ses coudes et regarda son frère. Tom dormait toujours la bouche ouverte, parfois se réveillant avec la gorge sèche. Son nez produisait de légers bruits de sifflements quand il respirait lors d’un sommeil profond.
« Tom, » dit Bill, tout doucement. Il ne voulait pas réveiller Tom mais s’il était réveillé, Bill voulait sa compagnie.
Tom ne répondit pas. Bill fit courir ses doigts d’une caresse aérienne le long de l’avant-bras de Tom, touchant à peine la peau. Tom remua et laissa échapper un profond soupire, tournant sa tête de l’autre côté. Bill traîna ses doigts le long du bras de Tom, jusqu’à ses épaules, puis posa sa main à plat sur sa poitrine. Sa main bougeait de haut en bas à cause de la respiration de Tom.
« T’es endormis ? » murmura Bill tout près de l’oreille de son frère. Il regarda les cils de Tom. Ils étaient magnifiquement posés en éventails contre la joue de Tom. Bill les toucha doucement, et Tom tressaillit dans son sommeil. « Je pense que tu l’es. »
« Mm, » murmura Tom. Bill sourit et posa doucement son menton sur l’épaule de Tom. Il était complètement réveillé, et se sentait comme si lui et Tom étaient les dernières personnes sur Terre. Il s’était souvent sentit ainsi quand il était tard dans la nuit et qu’ils étaient ensemble. Les choses étaient parfaites ainsi.
Bill se redressa et enleva la couverture de la taille de Tom. Il fixa le corps svelte de son frère, l’admirant. Il était différent du sien, légèrement. Tom était plus petit, plus épais. Bill était tout en jambes et bras, et bien qu’ils étaient les mêmes en taille, il s’était toujours senti comme s’il dominait Tom. Bill se pencha en avant et donna un coup sur le ventre nu de Tom. Il voulait enquiquiner Tom dans son sommeil, voir combien de temps il pouvait s’amuser avec lui avant qu’il ne se réveille. Cependant, ce qui serait moins amusant serait Tom répondant aux taquineries, donc Bill savait qu’il devait être prudent. Tom avait été si fatigué dans l’avion et n’avait pas cessé de parler d’aller dormir cette nuit. Il avait failli s’assoupir tout le long du dîner, Bill avait du le pincer pour le tenir éveillé.
Bill savait que réveiller Tom serait un crime, mais le laisser dormir serait juste aussi mal.
Il frotta le ventre de Tom doucement, retraçant son nombril et tout les contours de son torse plat. Il toucha légèrement les lignes des hanches de Tom et posa ses doigts juste en dessous de l’élastique de son boxer. Tom se détacha, soupirant dans son sommeil et se tournant complètement sur le côté. Ses bras cherchèrent à attraper quelque chose, mais tout ce qu’ils attrapèrent fût de l’air. Bill sourit et garda sa main sur la taille de Tom.
Tom se retourna dans l’autre sens et posa sa tête près de Bill, ses cheveux arrivant dans sa figure. Bill les repoussa gentiment et s’abaissa pour embrasser la joue de Tom.
C’est ce qui réveilla Tom.
« Hum ? » Les yeux de Tom s’ouvrirent, juste un peu.
« Salut, » murmura Bill.
« T’es réveillé ? » La voix de Tom était groggy et plus grave que d’habitude, lourde de sommeil. « Pourquoi ? »
« Décalage horaire, je pense, » répondu Bill. Il était fou de joie que Tom soit réveillé.
« Va dormir… Nous devons être en forme. »
« On est en vacances, » gémit doucement Bill.
« On a que 4 jours. »
« Tomi… »
« Mm ? »
« Je peux pas dormir, je me sens comme si je n’allai plus jamais dormir, » dit Bill, fronçant les sourcils.
« C’est le décalage horaire, » dit Tom. Il écarta ses bras en grand. « Viens t’allonger.»
Bill se déplaça doucement et s’allongea face à Tom. Ils frottèrent leurs nez ensemble puis s’embrassèrent lentement, si lentement que Bill était sûr que Tom allait s’endormir une nouvelle fois.
« Tom, » marmonna Bill contre la chaleur de Tom, lèvres humides.
« J’suis réveillé. »
« Non, tu ne l’es pas, » murmura Bill. Il glissa sa main sur la poitrine de Tom, sentant la peau douce, et pinça la taille de Tom. « Occupe-toi de moiiiiiii. »
« Bill… non. »
Bill entendit le bruit sourd et familier d’une respiration régulière. Tom s’était de nouveau endormi.
« Oh, » dit Bill, fronçant les sourcils. Il glissa sa main plus bas et pressa les fesses de Tom. Tom grogna dans son sommeil et logea son visage dans le cou de Bill. « Tom ? »
« Juste… dors. »
Bill embrassa le front de Tom, sortant sa langue pour goûter la peau. « Joue avec moi. »
« Mm. »
Bill se détacha et Tom le ramena à lui. « Jouer. »
« Dormir. Jouer demain. »
Bill se blottit contre lui et donna un coup au menton de Tom avec son nez. Il connecta leurs lèvres et essaya d’enfoncer sa langue dans la bouche de Tom, essayant de lécher le membre humide. Il suça la lèvre de Tom dans sa bouche et entrelaça leurs jambes ensemble.
« Bill. »
« Ouais ? »
Tom expira lourdement et entoura fermement ses bras autour de Bill. Bill poussa un cri aigu et essaya de se libérer mais il n’y arriva pas. Ça ne posait aucun problème que Bill soit le jumeau « grand » ; Tom était toujours le « fort ». Il lutta pendant un petit moment avant de réaliser combien il faisait chaud dans les bras de Tom, alors pourquoi essayait-il de s’échapper ?
Bill blottit son dos contre Tom et remonta ses jambes contre sa poitrine. Tom caressa gentiment sa poitrine avec son pouce, frottant le téton de Bill de temps en temps. Bill sentit tout devenir lourd, notamment ses paupières. Tom l’apaisait pour dormir.
« Tom, » murmura Bill, tournant sa tête et regardant, par-dessus son épaule, son jumeau.
« Chuuut, »
« Hmm. » Bill renonça et se laissa dorloter. Il fixa la fenêtre un court instant, regardant les lumières provenant de l’extérieur, avant que les lumières ne disparaissent et que tout devienne noir.