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 Chapitre 1

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Dine

Dine


Messages : 18
Date d'inscription : 13/02/2010
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MessageSujet: Chapitre 1   Chapitre 1 Icon_minitimeDim 14 Fév - 19:30

Je veux vraiment te baiser sur le champ.

Bill releva les yeux du texto, se sentant inconfortable. C’était le troisième qu’il recevait cette nuit. Les deux premiers avaient été presque faciles à ignorer. Tu as l’air si bon ce soir, suivit de l’audacieux Je me demande quel goût tu as…

Ce troisième message, en revanche, pas du tout.

Bill s’assit et remit son portable dans sa poche arrière. Il n’avait répondu à aucun des messages, pensant que ça n’aurait fait qu’encourager ces textos cochons. Il ne voulait pas qu’ils s’arrêtent, mais ils étaient à une fête organisée par le label, et la décence était une vertu que Bill aimerait garder.

Il prit une gorgée de vin dans son verre et essaya d’ignorer son portable vibrant dans sa poche arrière. Il sourit à quelques personnes, évitant le contact visuel de ceux avec qui il ne voulait pas parler. Sa tête était légère et cotonneuse, il était juste dans la parfaite phase de l’ivresse. Le portable de Bill vibra encore une fois avant qu’il ne lève les yeux au ciel et regarde le message.

Ouais je suis foutrement dur, pressé de partir d’ici.

Bill se sentit rougir alors qu’il relevait la tête. Il tapa rapidement « Qu’est-ce que tu vas foutre ? » sur son portable et l’envoya. « Merde, » marmonna-t-il, se relevant et se baladant dans la salle, faisant un hochement de tête aux producteurs et exécutifs et à d’autres gens importants en costumes. Il sentit son portable vibrer une nouvelle fois entre ses doigts et il releva le clapet.

Toi.

« Putain, » murmura Bill. Il ne s’occupa même pas de répondre à celui-là. Il traversa rapidement la salle, cherchant la personne qui lui avait envoyé ces textos. Il repéra deux des membres de son groupe, Georg et Gustav, parlant avec des filles quelconques. Bill marcha droit vers eux et ouvrit une nouvelle fois son portable. « T’es où ? » textota-t-il.

« Hey. »

Bill cligna des yeux. Son frère Tom toucha son bras et sourit en coin. « Hey, » répliqua Bill, agité. « Quoi de neuf ? »

« Rien. » Tom sortit son téléphone de sa poche et y jeta un coup d’œil. Il sourit et releva à nouveau la tête. « Je suis juste ici, » répondit-il, refermant son portable.

Bill sentit ses oreilles rougir. « Tu me rends dingue, » dit-il d’une voix basse.

« Je me rends dingue moi-même, » répliqua Tom, faisant une grimace. « Quand est-ce qu’on pourra sortir de là ? »

« On est ici seulement depuis une heure. »

« Ugh, » marmonna Tom. Il jeta un coup d’œil aux alentours et humidifia ses lèvres. Bill détourna le regard, ses paumes de mains étaient en train de devenir moites. « Tu penses qu’encore vingt minutes suffirait ? »

Bill haussa les épaules. « Dix ? »

« Autant partir maintenant, » dit Tom, rigolant légèrement.

Bill soupira. « Je dois aller parler à d’autres gens. Je te vois plus tard. »

« Je te textoterai. »

« Uh huh, » dit Bill, s’éloignant de Tom avant qu’il n’en ait plus le courage. Il aurait dû se rendre compte plus tôt qu’il aurait mieux fait de ne pas prendre son portable, mais il aimait l’attention que lui portait son frère. Il en avait besoin.

Bill garda un œil sur sa montre durant toute la demi-heure qui suivit, et il garda un œil également sur Tom. Tom avait passé la majorité de son temps dans un coin avec Georg et Gustav, et occasionnellement, avait parlé avec quelques blondes à forte poitrine qui avaient réussi à se faire inviter à la fête – filles d’exécutifs, sans doute, mais toujours aussi soûlantes selon Bill.

A minuit moins cinq, Bill feint un bâillement et s’excusa auprès du groupe de producteurs avec lequel il discutait. Alors qu’il quittait la fête, il sortit son portable. « Je rentre, » tapa-t-il. « Besoin de calme. A plus. »

Il soupira alors qu’il sélectionnait le numéro de Tom, et referma directement son portable après l’avoir éteint. Son pantalon l’avait collé toute la soirée et il ne voulait pas passer le retour jusqu’à l’hôtel se tortillant sur son siège.

Quand Bill rentra dans sa chambre d’hôtel, il déposa rapidement son sac et sa veste sur la commode. Son portable était toujours fermement agrippé entre ses doigts, même s’il était fermé. Il se demanda si le rouvrir valait le coup. Il décida que non, ça ne lui apporterait que plus de frustration, et le reposa sur la pile de bordel sur la commode.

Il traversa la chambre, faisant les cent pas, souhaitant presque ne pas avoir quitté la fête aussi tôt. Il se demanda combien de temps ses musiciens allaient rester, Tom en particulier. Tom avait semblé intéressé par une des filles présentes là-bas. Bill fronça furieusement les sourcils. Peut-être qu’il n’aurait aucune nouvelle de Tom pour le reste de la soirée.

Bill s’effondra sur le lit et fixa le plafond. Son pantalon était toujours aussi serré, et alors qu’il agrippait son érection à travers son jean, il laissa échapper un lourd sifflement. « Putain de Tom, » murmura Bill, desserrant sa ceinture et l’enlevant des passants.

Il déboutonna son pantalon et glissa une main à l’intérieur, trouvant d’une main tremblante sa queue. Son ventre était chaud et le tiraillait, comme lors d’une nuit intense de préliminaires. Bill se caressa sur toute la longueur d’un geste aérien et siffla à travers ses dents serrées. Il était si sensible à son propre toucher qu’il pouvait à peine le supporter. Il le devait, cependant. Il devait provoquer l’orgasme qui le titillait depuis le début de la soirée.

Bill s’allongea sur le matelas et releva ses genoux, caressant franchement la base de sa queue. Il gémit lourdement ; pour qui devait-il être silencieux de toute façon ? Les bouts de ses ongles frôlèrent son prépuce et il cria. « Putain, putain, putain de Tom, » dit-il une nouvelle fois, fermant ses yeux et mordant sa lèvre.

La chaleur bouillait dans ses veines, voyageant de son ventre à son aine. Il aurait pu se fendre le crâne que ça n’aurait pas saigné ; tout son sang était concentré dans sa queue, au bout de sa queue plus précisément. Il titilla ses testicules avec deux de ses doigts. Ses hanches se soulevèrent, et il dut baisser encore plus son pantalon. Il devait faire ça vraiment bien.

Il se tortilla furieusement sur le lit, yeux fermés et coudes serrés contre son corps tendu, passion honteuse. Il était rouge, des pieds à la tête. Si quelqu’un le voyait comme ça… Il gémit doucement et se tortilla légèrement à la pensée. Si quelqu’un le voyait, surtout son frère…

« Ohh… » Bill sera ses dents alors qu’il se caressait de haut en bas, les caresses désordonnées étaient juste dans le but de le faire jouir le plus vite possible. Il le voulait si fort qu’il pouvait presque l’imaginer. « Merde. »

Ses hanches se mouvaient en de larges cercles, et il toucha son téton à travers son t-shirt, le pinçant. Il baissa la tête et jeta un coup d’œil à son excitation. Sa queue était rouge, moite de liquide, quasiment prête à exploser. Il ne pouvait pas regarder, il se sentait sale de s’épier comme ça. Il reposa sa tête et soupira, cherchant cette dernière caresse qui le libérerait totalement.

Bill imaginait que sa main était celle de Tom et que Tom le branlait. Il pouvait presque la sentir, l’image était si réelle dans sa tête. Il continua de se caresser, de branler sa queue. Il avait si mal et se sentait si tendu… La délivrance serait presque trop à endurer.

Finalement, il caressa son gland juste comme il fallait, et il jouit, le sperme coulant sans qu’il puisse y faire quelque chose sur sa main. Il était allongé, pantelant, la main toujours recouverte de sperme, yeux grands ouverts. Il fixa le plafond et lécha ses lèvres asséchées. Bill ne se sentait pas pleinement satisfait, mais il se sentait assurément mieux.

Il se leva pour prendre une douche, grimaçant quand l’eau mouilla sa peau sensible. Il enleva l’odeur de sexe sur lui et enfila son large bas de pyjama. Quand il s’introduit dans le lit, il récupéra son portable et l’alluma. Il était déçu de voir qu’il n’avait reçu aucun message. Aucun message de qui que ce soit.

Bill souffla lourdement et se recroquevilla sur le côté, amenant ses genoux à sa poitrine. Une vague de fatigue le submergea, et il bâilla alors qu’il tombait de sommeil.

Une heure plus tard, il sentit le matelas s’affaisser puis, un corps se glissa dans l'espace vide à côté de lui. Bill regarda par-dessus son épaule et ouvrit un œil. « T’es revenu ? »

Tom lui sourit en retour dans le noir. « J’ai pas pu revenir plus tôt. »

« T’as été long. »

« Je sais. » Tom resta sur le côté, faisant face au dos de Bill. « Retourne-toi, je veux te voir. »

Très lentement, Bill se retourna, reposant sur son ventre avec sa tête en face de son frère. Il releva un coin de sa bouche en un sourire maladroit. « Toute la nuit, Tom… toute la putain de nuit. »

« Moi aussi. » Tom roula sur son dos, mettant ses mains derrière sa tête. « Bon dieu, Bill. T’avais l’air si bon. »

« Je m'en suis déjà occupé. » Bill fixa Tom. « Ça a été vite. »

Tom grogna légèrement. « Putain… Je voudrais bien en faire de même »

« Pourquoi tu le fais pas alors ? »

Tom haussa une épaule. « Ça vaudrait pas le coup. »

« Pourquoi ? »

« Parce que ce serait pas toi, » dit Tom, rigolant silencieusement. « Je me sens pas d’humeur à me branler. »

« Oh. »

« Mais parle-moi de ta branlette. »

Bill sourit. « Je l’ai fait direct après être arrivé ici… Limite si je ne l’ai pas fait au trajet du retour. Je me suis mis au lit et j’ai enlevé mon jean et ai commencé à la toucher. »

« Mm. Combien de minutes ? »

« Pas beaucoup. »

« T’es venu comment ? »

« Dans ma main, » murmura Bill. « Tout ça à cause de toi et de ces textos. Puis je me suis lavé pour enlever tout ça. »

« Putain, » murmura Tom. « Ça te déranges si je… »

Bill secoua sa tête. « Fais-le… Je veux que tu le fasses. Ça sera si bon. »

« D’accord. »

Bill se retourna, détournant son regard de Tom et s’allongea sur l’autre côté. Il mit l’oreiller de façon plus confortable en dessous de sa tête et ne bougea plus. Il entendit Tom bouger, puis il entendit le son familier de doigts caressant une érection. Il entendit également un bruit de caresse humide.

« Tu es humide, » marmonna Bill, fixant le mur. Le lit commença à bouger lentement alors que Tom se tortillait.

« Ouais. » Tom respirait bruyamment. « Vraiment foutrement humide. »

« Mm, » répliqua Bill, ses yeux se fermant. « Ça a l’air bon. »

« J’aurai voulu que ce soit toi. »

« Moi, aussi. »

Bill sentait des picotements dans sa nuque. Il écouta son frère se caresser, puis se crispa de plaisir quand Tom atteint son si recherché apogée. Bill pouvait se le représenter si clairement dans son esprit, et cette fois, il ne se sentit pas honteux d’épier.

« J’espère que c’était bon, » murmura Bill alors qu’il sentit le matelas bouger. Tom s’installa correctement. « Parce que la mienne était si bonne que ça m’en faisait mal. »

« La mienne était juste bien… Mais je vois ce que tu veux dire. »

Bill se sourit pour lui-même, sentant ses joues devenir rouges. « Ouais. »

« Bonne nuit, Bill. »

« ‘Nuit, Tom. »


**

Bill se réveilla tôt le lendemain matin, fixant le plafond de la chambre d’hôtel. A côté de lui, Tom dormait toujours. Il le serait probablement encore pour deux ou trois heures. Bill était totalement réveillé. Il essayait de rester allongé, pour laisser dormir Tom.

Il s’était réveillé avec une pénible érection matinale et s’était retourné, essayant de faire disparaître la douleur aussi silencieusement que possible. Il avait jouit lâchement contre les draps de l’hôtel, se sentant honteux et petit. Le son de la respiration de Tom avait apporté un rythme aux caresses de Bill, et il avait trouvé la délivrance en un rien de temps.

Il se retourna et regarda son frère. Selon Bill, Tom était terriblement magnifique. Il savait que c’était ridicule ; ils étaient jumeaux, donc, penser ça de Tom voudrait dire penser la même chose de lui. Et pourtant, ce n’était pas le cas. Bill pensait qu’ils ne se ressemblaient pas du tout. La différence entre eux était comme l’exemple banal du jour et de la nuit.

Tom remua et laissa échapper un petit souffle, ouvrant ses yeux. Il tourna la tête et vit Bill le fixant. « Hey, » marmonna-t-il, sa voix pleine de sommeil.

« Salut, » répliqua doucement Bill.

Tom étendit ses membres et bâilla, se tournant sur le côté pour faire face à Bill. « Depuis combien de temps t’es réveillé ? »

« Un moment… Deux heures, peut-être trois. »

« T’es malade, » dit Tom d’une voix enrouée. « Tu vas être crevé aujourd’hui. »

« Je me sens en pleine forme, » dit doucement Bill. « Je suis rentré beaucoup plus tôt que toi la nuit dernière. »

« Ouais, mais t’étais réveillé. »

Bill sourit lentement. « Tu étais si mauvais hier soir. Si foutrement mauvais. »

Tom fronça son nez. « Je sais… Je suis désolé pour ça. »

« C’est bon. C’était juste dur d’avoir l’air normal devant tous les gars du label. » Bill haussa un sourcil. « Et ne parlons pas de mon érection. »

« Ouais ? Je t’ai fait te sentir dur ? » Tom sourit en coin. « C’était le but. »

« Connard, » Bill rigola. « T’es tellement un connard. »

Tom soupira. « Je ne le ferai plus… Pas à une fête, en tout cas. »

« Dans aucun endroit. »

Tom leva les yeux au ciel. « Alors t’arrête ce que tu fais, en contrepartie. »

« Je fais pas de la merde, » protesta faiblement Bill.

Levant un bras pour prendre une mèche de cheveux de Bill, puis glissant son autre main le long du corps de Bill, le touchant à moitié, Tom grogna. « Maintenant, j’ai la trique. »

« Moi aussi. »

Tom lâcha la mèche de cheveux de Bill et roula sur son dos. Bill baissa les yeux sur l’excitation de Tom ; sa queue était déjà complètement dure, faisant une tente sous les draps. Tom glissa une main sous les couvertures et ferma ses yeux, le mouvement sous les draps montrant qu’il se touchait.

« Tom, » murmura Bill, se rapprochant plus près de son frère. « J’dois me retourner ? »

« Non, » répondit Tom, ses joues rougissantes. « Juste… reste là. »

Bill sentit ses joues devenir chaudes alors qu’il regardait le visage de Tom, regardant les mouvements de masturbation de ses épaules. L’excitation de Bill était chaude, ses testicules s’étaient serrés en quelques secondes, mais il ne pouvait pas se toucher. Il savait que ça ne le satisferait pas.

Tom jouit rapidement, arquant son dos et criant légèrement dans la lumière du matin. Bill détourna le regard, il trouvait Tom magnifique, mais quand Tom jouissait, il était dévastateur. Bill devait regarder ailleurs, ou alors il tendrait une main et toucherait ce qu'il ne devait pas.

« C’était bon, » dit Bill, même s’il n’avait pas été celui qui avait joui. « Putain… »

« Je sais, » dit Tom dans un souffle, sa poitrine se soulevant sous l’effort. « Putain, je sais. »

« Ça craint. »

Tom regarda Bill. « C’est pas nouveau. »

Bill hocha vaguement de la tête alors que Tom se levait pour aller dans la salle de bain. Il avait raison ; ce n’était pas nouveau du tout. Bill et Tom étaient tous les deux fichus depuis qu’ils avaient compris ce que voulait dire être fichu à cause d’une personne. Ils l’avaient admis depuis leur plus jeune âge, et avaient décidé ensemble que le mieux à faire était juste d’essayer d’ignorer les sentiments présents. Bill et Tom avaient le béguin l'un pour l'autre depuis qu'ils savaient ce qu'était qu'avoir le béguin pour quelqu'un. Ils l'avaient admis dès leur plus jeune âge et avaient décidé ensemble que le mieux était d'essayer d'ignorer ces sentiments.

Ça avait marché pendant quelques années, mais aussitôt que leur musique avait commencé à prendre de l’ampleur, tous leurs sentiments étouffés avaient refait surface subitement, plus forts que jamais. L’indépendance d’être sur la route, livrés à eux-mêmes, les avait fait se sentir adultes. Résister n’était pas facile, mais ils avaient réussi, même pas un baiser maladroit n’avait été donné.

Bill entendit l’eau couler et il frissonna, frottant la chair de poule recouvrant ses bras. Il se dirigea vers l’espace d’eau, bras croisés, grelottant alors qu’il marchait. Son excitation était toujours aussi incroyablement serrée. Il entraperçu le haut du dos nu de son frère dans un des miroirs et il détourna le regard rapidement. Les jumeaux s’étaient vus nus un nombre incalculable de fois, mais ils essayaient de ne pas se découvrir devant l’autre. C’était trop dur pour eux.

« Bill, » appela Tom. « Viens ici une seconde. »

« Quoi ? » Bill introduit sa tête dans la salle de bain, la pièce déjà remplie de vapeur chaude. Tom venait juste de disparaître sous la douche. « Quoi de neuf ? »

« J'traînasse. »

Bill soupira et s’assit sur la cuvette des toilettes. « Tu sais hier soir… à la fête… quand t’as dis que tu voulais me baiser ? »

Tom toussa. « Ouais ? »

« Tu le pensais ? »

Tom ouvrit la porte de douche légèrement et regarda dans la pièce. Ses cheveux étaient mouillés autour de son visage et de ses épaules, collant à sa peau. « Je pense chaque mot que je te dis. »

Bill grogna légèrement. « Je préférerais que tu ne le penses pas. Et je préférerais qu’on ait le droit. »

« Je tuerais pour pouvoir t’embrasser, » dit Tom, disparaissant une nouvelle fois dans la douche. « Juste te toucher. Que tu me touches. Putain. »

« Pas le droit, » murmura Bill. « On doit être sages. »

« On l’est. »

Bill rigola légèrement et se releva. « Je vais aller dans ma chambre avant de faire quelque chose de stupide. »

« Ouais, vas-y, » dit Tom, grognant presque. Bill sourit alors qu’il partait. Il attrapa ses trucs posés la nuit dernière et enfila ses vêtements. Il devait être prudent : parcourir le couloir si tôt le matin en portant les habits de la veille… Il se souciait assez de ce que les autres pouvaient penser de sa relation avec Tom ; il ne voulait pas leur donner une preuve évidente.

Il se stoppa, pénétrant dans le couloir et regardant de droite à gauche. Oui, la preuve était vraiment évidente.


**

Quand Bill avait treize ans, il avait découvert ce que voulait dire avoir un orgasme, un vraiment bon. Il avait joui péniblement contre ses draps, haletant et pleurant presque dans le tissu rêche. L’intensité de sa jouissance n’avait pas été ce qui l’avait fait pleurer ; c’était la cause. Tom.

Il avait pleuré combien il était injuste que rien ne puisse, ou ne pourrait, le faire venir hormis des pensées secrètes à propos de son frère. Rien ne le faisait autant papillonner que penser à son frère. Il avait joui accidentellement les premières fois avant de comprendre qu’il pouvait actuellement contrôler ça. C’était comme s’il avait inventé le feu et avait trouvé comment le manier, sa propre petite découverte.

« Tom, » avait dit Bill un samedi matin. Ils étaient dans le salon, regardant les dessins animés à la télé. Ils étaient trop âgés pour les dessins animés depuis quelques années, mais ils les regardaient toujours, parce que c’était ce qu’ils faisaient.

« Ouais ? » Tom finit de manger le reste des céréales, de la toute dernière boîte, et s’installa plus près de Bill.

« Je pense… » Bill se sentit rougir, et ça le fit se sentir moins coupable, parce qu’il avait encore la décence de rougir. « Je pense que quelque chose de mauvais est arrivé la nuit dernière. »

Tom regarda Bill, son visage se reculant légèrement. « Oh ? »

« C’était pas la première fois que ça arrivait. »

Tom plissa les yeux. C’était ce que Tom faisait quand il essayait de comprendre quelque chose prématurément. « Comprends pas. »

Bill regarda aux alentours. Leurs parents étaient partis pour le week-end, et la maison était pour eux seuls. Bill replia ses jambes sous lui et rapprocha sa tête. « Quand je me touche- »

« Bill ! »

Bill soupira. « Quand je me touche, tu es le seul qui me fais… tu sais. »

Tom haussa les épaules, plissant toujours les yeux.

« Je t’aime bien, » dit Bill doucement. « Je pense. Peut-être. Ugh. »

« Je sais. »

Bill cligna des yeux. « Tu sais ? »

« Je salis mes draps tout le temps à cause de toi, » dit Tom calmement.

Bill fronça son nez. « C’est mal, je pense. »

« Bien sûr que c’est mal. » Tom tourna sa tête en direction du téléviseur.

« Est-ce que tu… Um, m’aimes bien, aussi ? » demanda doucement Bill.

Tom regarda Bill, sans plisser les yeux. Il toucha la joue de Bill et acquiesça brièvement. « Ne le dis à personne. Tu ne peux pas le dire à quelqu’un. »

« Qu’est-ce qu’on fait ? »

« C’est ok si on continue, tu sais, à s’apprécier. J’aime penser à toi la nuit. » Tom fronça les sourcils. « On peut rien faire du tout, cependant. »

« Tu es mon frère, » dit lentement Bill.

« C’est ok si on en parle, » dit Tom, fixant le plafond. « On peut en parler et le vouloir. On ne peut juste pas le faire. »

« Ça me passera sûrement, » avait décidé Bill, et à cet instant, il l’avait cru. « Ça nous passera. »

« Ouais, on a juste besoin de rencontrer d’autres personnes. »

Bill reposa sa tête contre le rebord en marbre de la baignoire alors qu’il repensait à cette conversation, cinq ans plus tôt. Ils avaient rencontré d’autres personnes, et ils avaient même eu des choses sérieuses avec d’autres.

Les autres personnes ne seraient jamais assez.

Bill glissa dans l’eau chaude, sentant la douleur familière venir. Il pourrait éventuellement se toucher, soulager la douleur de son corps afin de pouvoir dormir cette nuit. Son frère était de sortie, sûrement en train de titiller les sens d’une fille quelconque. Bill savait que Tom faisait ça uniquement pour soulager sa propre douleur, mais ça faisait toujours du mal à Bill.

Il pensa à Tom s’introduisant profondément dans quelqu’un d’autre et frissonna de jalousie. L’eau chaude piquait ses épaules alors qu’il bougeait ses bras à ses côtés, chatouillant ses cuisses d’envie. Il avait essayé d’être avec quelqu’un, comme Tom le faisait, mais ça n’avait pas marché pour Bill. Bill n’arrivait pas assez à se laisser aller pour avoir du sexe pour du sexe, et donc il était seul avec sa frustration la plupart du temps. Frustré et abandonné.

Bill pensa à Tom s’introduisant profondément en lui. Le tortillement causé au corps de Bill provoqua une petite vague d’eau, qui atterrit par terre. Ses orteils se tendirent contre le marbre et il s’immergea profondément, son menton submergé par l’eau chaude. Il attrapa sa queue et serra, en colère que Tom baise quelqu’un, et à la fois, triste que ce ne soit pas lui.

« Mon dieu, » siffla Bill, ne comprenant pas le sacrilège du moment. Il ne croyait pas en Dieu, c’était juste bon mot à dire quand toute la chaleur se concentrait dans la base de sa queue. « Putain. »

« Bill ? »

Bill se figea, ses yeux lourds s’ouvrant. Il reposa sa tête une nouvelle fois et entendit la porte de la chambre d’hôtel se fermer. « Tom ? »

« Je suis de retour. »

« Ne viens pas, » dit Bill le souffle court.

« Je viens, » dit Tom, et il vint. Bill détourna le regard, sa main toujours sur sa queue. Il ne s’embêta pas à rougir ; ils étaient au-dessus de ça.

« Hey, » marmonna Bill.

Tom s’assit sur la cuvette des toilettes, légèrement reculé de Bill. « Tu… »

« Je sais. » Bill donna une longue caresse à sa queue, continuant de fixer Tom. « T’as passé une bonne soirée ? »

« Elle était nulle, » dit platement Tom.

« Raconte-moi. »

« Je pouvais même pas la pénétrer… Elle était partout à la fois. »

Bill sourit en coin pour lui-même, satisfait. « Super. »

« Ou pas. » Tom sourit. « Elle te ressemblait en quelque sorte. »

« Personne ne me ressemble. »

Tom acquiesça lentement. Bill relâcha sa queue et releva ses genoux, se sentant pudique. Les jumeaux se regardèrent durant un long instant.

« Éteint la lumière, » dit Bill.

« Pourquoi ? »

« Ça me gêne, et je dois sortir de là. » Bill fronça les sourcils. Tom se leva et éteignit la lumière, les plongeant tout deux dans l’obscurité. Les yeux de Bill papillonnèrent et il les cligna plusieurs fois, incapable de voir où son frère était, puis il sentit une main sur son épaule nue. « Tom ? »

« J’ai pensé à toi tout le temps, » dit Tom. Il relâcha l’épaule de Bill et s’accroupit juste à côté de la baignoire. « Je voulais juste rentrer. »

Bill soupira légèrement. « Tu ne peux pas. » Il sentait la respiration de Tom contre sa joue. Il se détendit dans la chaleur et son ventre tourbillonna. « Tom… »

« Est-ce que ce serait si mal si on le faisait ? » demanda Tom. « Ça pourrait être juste une fois, puis plus jamais. »

« Je le voudrais encore. » Les yeux de Bill commençaient à s’ajuster à la pénombre, la silhouette de Tom se dessinait sous sa vue. « Je te voudrais encore. »

« Peut-être pas. On a été si sages ces dernières années. »

« C’est parce qu’on a rien fait du tout. »

« Il y avait eu cette fois, » murmura Tom.

« On était bourrés. » Bill ferma à nouveau ses yeux. Ils avaient été saouls, vraiment saouls, et Bill n’avait eu aucun souvenir de la nuit. Il s’était juste souvenu s’être réveillé à moitié nu, dans les bras de Tom, des traces de sperme sur les draps et sur ses jambes. Ils avaient de suite décidé que quoi qu’il se soit passé, cela avait été une grosse erreur. « Tom…non. »

« Tu es la seule personne qui m’ait jamais dit non, » dit Tom, des traces de déception et d’amusement dans sa voix. « C’est bizarre. »

« Je ne te dirai jamais oui. » La voix de Bill trembla un peu, et il se recula du visage de Tom. La respiration chaude de son frère le troublait. « Tu sais qu’on ne peut pas. »

Tom soupira fortement. Bill mordit sa lèvre ; il avait été fort, mais ça n’avait pas toujours été le cas. A chaque fois qu’un craquait, comptant sur le fait que l’autre résisterait. Parfois, pour Bill, la seule chose pire que de résister était d'abandonner et de se prendre un non.

« Tom, sors, » dit Bill. Il était presque en train de grelotter, l’eau commençait à devenir vraiment froide. « Je suis nu, tu ne devrais pas être ici. »

Il n’y eut pas de réponse. Bill entendit Tom partir, puis il entendit la porte de la chambre se refermer.
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