Dine
Messages : 18 Date d'inscription : 13/02/2010 Age : 34
| Sujet: Chapitre 5 Dim 14 Fév - 19:33 | |
| Quand Bill avait dix ans, il avait une obsession pour les lucioles et essayait de les trouver. Il sortait en cachette le soir et s’allongeait sur le dos dans l’herbe mouillée, regardant aux alentours et essayant de visualiser les insectes vibrants. Il ne vivait pas dans la bonne région du pays, il n’y en avait pas beaucoup. Il avait été à la bibliothèque un jour pour se renseigner. Mais parfois, si le temps était correct, quelques lucioles pouvaient apparaître.
Une nuit, longtemps après que Simone lui ait dit de fermer la lumière, Bill avait descendu sur la pointe des pieds les escaliers grinçants et s’était glissé jusqu’à la porte de derrière qui ouvrait sur le dehors. Il adorait son secret, il ne l’avait même pas dit à Tom. C’était son truc à lui.
Quand il entra dans le jardin et s’allongea sur le dos dans sa position habituelle, il fixa le ciel. Nuageux, pas trop chaud, et un très léger vent. Le temps parfait pour les lucioles. Il n’en avait vu aucune.
« Bill ? »
Bill regarda vers la maison. Il y avait une personne debout près de lui, jurant dans sa barbe. Bill soupira. C’était Tom. Tom l’avait dérangé.
« Ouais, va-t-en, » murmura Bill. « Me dénonce pas. »
« Huh ? » Tom vint dans son champ de vision et avait l’air de s’être tout juste réveillé. « Qu’est-ce que tu fais ? »
« Juste… » Bill reposa sa tête et continua à fixer le ciel. « Je regarde juste. »
« Oh. » Tom s’accroupit de lui-même près de Bill et s’allongea juste à côté de lui. Quelques minutes passèrent, « On regarde quoi ? »
Bill se sentait irrité. Il n’avait jamais voulu expliquer ce qu’il faisait, ça enlèverait toute la magie. « Les avions. »
« Quoi ? » Tom bâilla et frotta son nez contre Bill. « C’est débile. »
« T’es débile. »
Tom rigola, se relevant sur ses coudes. « Cette putain d’herbe me pique. »
Bill grimaça. Depuis qu’ils avaient entendu d’autres gars plus âgés dire des gros mots, Tom avait maladroitement essayé de les introduire dans son vocabulaire. Bill n’était pas sûr d’aimer ça, il savait qu’ils étaient trop petits pour dire ce genre de mots.
« Rentre alors, » répliqua doucement Bill. « Personne t’a invité. »
« C’est pas une fête. »
« Ça l’était, avant que tu gâches tout. »
Tom grimaça et se recoucha. « Désolé. »
Bill soupira encore. Il supposa qu’en fait c’était mieux avec Tom à ses côtés. Ils partageaient tout, après tout. « Lucioles. »
« Hmm ? »
« Je cherche des lucioles, » dit Bill. « Je les regarde de temps en temps. »
« Jamais vu, » dit Tom, fronçant les sourcils. « Est-ce qu’elles sont dégueus ? »
« Trop dégueu, » dit Bill, souriant en coin. « Avec leurs ventres couleur néon et bourdonnant comme ces grosses abeilles velues et elles te piquent, parfois. »
Tom resta silencieux pendant un moment, puis éclata de rire. « Ouais, ok. J’ai faim. »
« Pas moi. » Bill roula sur le côté, oubliant tout à propos de lucioles au ventre couleur néon bourdonnant. « Tomi. »
« Je déteste quand tu m’appelles comme ça, ça a l’air trop stupide, » dit Tom, faisant une grimace.
« C’est ton prénom, » répliqua Bill, roulant sur son frère. « Bien. Tomas. »
« Pire. »
Bill rigola légèrement. « Ok. »
« Tu te souviens quand notre prof débile nous appelait Tomas et Wilhelm ? » dit Tom, riant tellement que sa chaude respiration dansa sur le cou de Bill. « Et on était genre, ‘Hey madame, c’est pas nos prénoms.’ »
« Et quand elle nous demandait quels étaient nos vrais prénoms, je disais, ‘Je suis Tomas, ‘ » dit Bill, souriant en coin.
« ‘Et je suis Wilhelm,’ » dit Tom d’une grosse voix, poussant Bill. « Et elle était totalement perdue. »
« Vieille folle. »
Tom acquiesça, frottant le bras de Bill. Ils fixèrent le ciel pendant un long moment, ne disant pas un mot. Bill se sentait chaud, bien. Il savait que ce n’était pas juste à cause du temps, ou du fait qu’il faisait un des ses trucs préférés. C’était parce que Tom était là, et il se sentait spécial. Il jeta un regard à Tom et fit une grimace. Tom fixait quelque chose, un arbre, probablement. Bill lui fit une pichenette à l’épaule.
« Hey ! » dit Tom.
« Tu penses qu’on sera ensemble pour toujours ? » demanda Bill.
Tom massa son épaule et haussa lentement les épaules. « Pour un long moment, je suppose. »
« Genre combien de temps ? »
« Jusqu’à ce que… jusqu’à ce qu’on soit grand, » dit Tom. « Je devrai probablement me marier. »
« On devrait se marier tous les deux, » répliqua Bill, se relevant sur un coude. « Comme ça on vivra ensemble pour toujours. »
« Je veux pas me marier avec toi. » Tom donna un petit coup sur le côté de Bill, et fit un sourire en coin. « Tu donnes des coups pendant ton sommeil. »
« Tu ronfles, » rétorqua Bill. « Mais ça veut pas dire que je veux pas être avec toi pour toujours. »
Tom sourit. « Ouais, ça pourrait être cool. On pourrait sortir tout le temps, jouer de la musique, regarder la télé. Je t’apprendrai la guitare. »
« Je prendrai soin de toi, » dit timidement Bill. « Ok ? »
Ils rigolèrent tous les deux ; chacun d’eux savaient que c’était le contraire, Tom prenait soin de Bill. Bill agrippa la main de Tom et la caressa, et le regarda sérieusement.
« Je serai à jamais ton 'pour toujours', ok ? » dit Bill.
« Mm, » marmonna Tom, ses paupières s’abaissant. « Je serai ton ‘pour toujours’, aussi. »
Bill regarda alors Tom tomber dans le sommeil, ici dans l’herbe mouillée. Il soupira et se rallongea sur son dos, se recroquevillant à côté de Tom et regardant à nouveau le ciel. La dernière chose qu’il vit avant de s’endormir, fut une étincelle de lumière, juste dans le coin de son œil.
**
Ils étaient à la maison pour une semaine, et Bill était légèrement soulagé. Il tira son sac à l’intérieur de la maison, guettant s’il n’y avait pas de photographes ou de fans trop enthousiastes. Tom était juste derrière lui, au téléphone avec sa dernière conquête. Bill commençait à en être irrité.
« Bébé, bébé, bébé, calme-toi, » disait Tom. « J’ai pas appelé parce qu’on était dans l’avion. On ne peut pas appeler dans l’avion… Ouais, je suppose que j'aurais pu faire ça… »
Bill grogna et se dirigea vers la cuisine. Sa mère était là, ajustant quelque chose à la fenêtre, mais quand elle vit Bill ses yeux s’illuminèrent.
« Mon bébé ! » chouina-t-elle, marchant vers Bill et l’enserrant dans ses bras. « Oh mon dieu, vous êtes enfin là. Est-ce que je vous ai réellement pour une semaine entière ? »
« Moi et Tom, ouaip, » dit Bill, grimaçant et essayant d’écouter la voix de son frère dans la pièce à côté. « On mange quoi ? J’ai super faim. »
« Je sais pas encore, je suis une mère indigne, » dit Simone, souriant. « Qu’est-ce que fous ton frère ? »
« Il est au téléphone avec une quelconque pétasse. »
« Bill, » dit Simone, levant ses yeux au ciel. « Tu dois le partager quelques fois. »
Bill grogna une nouvelle fois, s’asseyant à table. Tom entra, fermant son portable et enlaçant sa mère dans un câlin serré.
« Elle a l’air d’être une fille sympa, » dit Bill, fixant Tom.
« Elle l’est. » Tom envoya un regard suppliant à Bill, et se retourna vers Simone. « Est-ce que j’ai bien entendu Bill parler de manger tout à l’heure ? »
« T’as bien entendu. » Simone relâcha Tom et laissa tomber ses bras. « Qu’est-ce que vous voulez les garçons ? »
« Est-ce que Gordon va rentrer à la maison ? » demanda Bill.
Simone acquiesça. « Dans pas longtemps. »
« Surprends-nous, » dit Tom, remettant correctement sa lanière de sac sur son épaule. « Bill et moi devons mettre nos trucs dans nos chambres. »
Bill pleurnicha, mais suivit quand même Tom. Ils montèrent les escaliers, chaque marche ravivant des souvenirs dans la mémoire de Bill et atténuant son humeur exécrable.
« Hey, » dit Bill, tirant sur le bas du t-shirt de Tom. « Tu te souviens quand ma tête est restée coincée entre les barrières de l’escalier ? »
« Je t’ai tellement torturé, » répliqua Tom, riant. « T’étais coincé et j’en ai profité pour te faire des trucs horribles. »
« T’as posé la caisse du chat juste à côté de moi, » grogna Bill. « Trop gore. »
Tom haussa les épaules. Ils se dirigèrent vers leurs chambres et se restèrent devant leurs portes, maladroits. Bill adorait et détestait être à la maison avec Tom. Quand ils étaient à la maison, Bill se sentait si attaché à Tom parce que quand ils habitaient ici, les choses étaient males et Tom était tout ce que Bill avait. Tous les sentiments familiers refaisaient surface, ces vieux souvenirs se mélangeant aux nouveaux contenant les baisers de Tom.
L’estomac de Bill se contracta, ses orteils se crispèrent. Il se sentait si dur pour Tom, si foutrement désireux de lui. Être à la maison n’allait pas être facile pour lui.
« Elle n’est pas vraiment sympa, » dit Tom. « Mais elle est une distraction. »
Bill cligna des yeux. « Elle ? Quand est-ce que tu l’as rencontré ? »
« La nuit après… qu’on… Quand t’as quitté ma couchette, tu sais, » murmura Tom. « La nuit après. »
Bill acquiesça, c’était la nuit après qu’ils se soient embrassés. « Elle te rend heureuse ? »
Tom secoua sa tête. « Elle me prend beaucoup de temps, j’ai pas vraiment le temps de penser à autre chose. »
« Donc t’as pas eu besoin de penser à moi ? »
Tom jeta un regard en bas des escaliers puis poussa Bill dans sa chambre et ferma la porte. Bill frissonna, Tom le regardait précautionneusement. Un regard que Bill savait être seulement réservé pour lui.
« C’était quoi ça ? » demanda Bill.
« Je veux pas que maman entende, » dit Tom. « Et ouais, t’avais raison. Ça m’a permit de ne pas penser à toi. »
« Pourquoi ? »
Tom s’assit sur son lit, haussant ses épaules et resserrant ses genoux l’un contre l’autre. « Tu sais pourquoi. »
« J’aime l’entendre. »
« Je t’ai cédé, » dit Tom, ne regardant pas directement Bill. « Je t’ai finalement cédé, et je t’ai dit… cette nuit-là… de me dire quand toi tu auras cédé. »
« Je peux pas, » dit Bill. « Je peux pas céder, Tom, c’est foutrement trop. »
Tom expira et loucha sur Bill. « Tu dois. Tu me tues. »
« J’aimerai que ce ne soit pas le cas, » dit Bill, se sentant soudainement horrible. « C’est comme si je t’avais déjà cédé, mais… »
« Mais ? »
« Mais je- »
« Les garçons, Gordon est rentré ! Venez dire bonjour ! » résonna la voix de Simone d’en bas.
Bill et Tom tressaillirent, fixant l’autre. Tom fut le premier à bouger, se relevant et descendant bruyamment les escaliers. Bill le suivit simplement silencieusement, ses bras étroitement serrés, son cœur se serrant comme jamais auparavant.
**
Bill essaya de garder une apparence calme et lisse pendant le dîner. Et le dîner était délicieux. Simone avait fait le plat préféré de Bill ce soir. Ça sentait merveilleusement bon et avait fait saliver la bouche de Bill avant qu’il n’en mange ne serait-ce qu’une bouchée. Gordon avait été heureux de voir les jumeaux, et ils partageaient un bon repas en famille, quelque chose qu’ils n’avaient pas fait depuis des années.
Si Tom n’avait pas relevé son pied et ne l’avait pas fait courir le long des jambes de Bill sous la table, ça aurait été une parfaite scène familiale.
Bill serra ses dents, essayant d’être le plus calme possible. Il ne pouvait pas regarder Tom. S’il regardait son frère, il serait obligé de se glisser sous la table et de commencer à dévorer Tom tout entier. Tom rendait Bill complètement dingue, sauvage, Bill pouvait sentir de la sueur sur sa nuque.
Bill laissait Tom le séduire. Il voulait être séduit, furieusement.
« Passe-moi le poivre, » dit Gordon, regardant Bill. « S’il te plait ? »
« Ah. » Bill tendit son bras vers le petit poivrier, en renversant un peu. Ses yeux se connectèrent à ceux de Tom et Tom sourit en coin, remontant son pied le long de la cuisse de Bill. « Ok, ok. Stop. »
« Bill, est-ce que tu vas bien ? » demanda Simone. « T’as l’air stressé. »
« Je vais bien. » Bill força un sourire, se força à ne pas penser à quel point le pied de Tom était près de son pénis dur. « J’arrive pas à croire qu’on est en repos pour une semaine, je me sens juste…Uh…Comme si je pouvais faire des trucs demain. »
Tom sourit en coin malicieusement, puis rétracta complètement son pied. Bill laissa échapper un souffle et prit une grosse bouchée de son repas.
« Les garçons vous devez aller voir Mamie au moins une fois, » dit Simone. « Mais c’est tout ce que vous avez à faire. On n’a pas de photoshoots ou d’interviews pour vous, désolée. »
« Maman, t’es nulle, » dit Tom, ses lèvres se courbant en un sourire.
Simone leva les yeux au ciel. « Parfois les vieux essayent de faire des blagues. »
« Je trouve que c’était drôle, mon cœur, » dit Gordon.
Bill sentit le pied nu de Tom sur lui de nouveau et il trembla légèrement. Est-ce que Tom essayait de le tuer ? Bill décida que oui, oui, il essayait. Bill pouvait se débattre, cependant. Il pouvait tuer Tom.
« Mamie disait justement l’autre jour à quel point vous lui manquiez, n’est-ce pas, Gordon ? » poursuivit Simone. « La dernière fois que vous étiez à la maison les garçons, vous n’avez pas été une seule fois la voir. Je ne veux pas vous enfoncer trop méchamment, mais vous avez rendu une vieille dame vraiment triste. »
« Ugh, » dit Bill. Il s’occuperait de Mamie plus tard. Là, il s’occupait du fait que le pied de Tom était vraiment très proche de le masturber. Bill s’avachit sur son siège, attrapant le pied de Tom entre ses jambes, et posa ses pieds nus sur les genoux de Tom. Les yeux de Tom s’écartèrent, et Bill fit un léger sourire.
Les jambes de Bill étaient plus longues, il gagnait la manche. Il pouvait torturer Tom autant qu’il le voulait, et même plus.
« Elle a pas dit non plus qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps ? » gloussa Gordon. « Pourquoi est-ce que les personnes âgés utilisent toujours cette carte quand ils veulent quelque chose ? »
« Gordon, » dit Simone, son ton menaçant.
« Remets-toi s’en, elle plaisantait quand elle a dit ça, » répliqua Gordon.
Bill frôla la braguette du jean de Tom de ses pieds et Tom grogna légèrement, se tortillant sur son siège.
« Tom ? C’est quoi le problème avec vous deux ? » dit Simone, fronçant les sourcils. « Est-ce que ma cuisine vous rend encore malades ? »
Gordon ricana.
Bill pouvait sentir à quel point Tom était dur sous son jean. Il pouvait le sentir grâce à son pied, et il osa aller plus loin qu’il ne l’avait jamais fait. Il en avait marre. Il en avait marre de résister, marre de jouer la carte de la prudence entre son frère et lui. Il toucha l’excitation de Tom de ses orteils, massant son érection. Toutes les couleurs disparurent du visage de Tom et il se tortilla.
Bill sourit en coin, il avait gagné. Le pied de Tom tomba de ses genoux et Bill continua de s’occuper de sa queue à travers son jean.
« Oh mon dieu, » dit Tom, grognant presque. Simone et Gordon le regardèrent, confus.
« Qu’est-ce qui va pas ? » demanda Bill à son frère, poussant plus fort son pied.
« J’ai besoin… J’ai besoin de sortir de table, » bégaya Tom, reculant sa chaise de la table et monta rapidement les escaliers.
Simone avait l’air peiné. « Est-ce que c’est si mauvais ? »
« Non ! » dirent Bill et Gordon en même temps. Bill mourrait d’envie de sortir de table, également. Il mangea rapidement le reste de son plat, ne prenant même pas la peine de le savourer alors qu’il engloutissait chaque bouchée sans mâcher, puis il recula sa chaise.
« Déjà ? » demanda Simone, semblant encore plus peiné.
« C’était trop bon, maman, » dit Bill. « J’dois aller voir si Tom va bien. Ok ? »
Simone et Gordon acquiescèrent, et Bill s’échappa de la pièce. Il entendit la douche à l’étage et alors qu’il montait les marches et se dirigeait vers la porte de salle de bain, il ne prit même pas la peine de toquer. Il pénétra juste dans la pièce humide.
Il pouvait juste deviner les formes du corps nu de Tom derrière le rideau de douche. L’estomac de Bill papillonna, il sentit son excitation se serrer puis il entendit Tom gémir.
Il ferma la porte derrière lui.
« Bill ? C’est quoi ce bordel, » dit Tom, se retournant. Bill le regarda juste, sa bouche légèrement ouverte. La silhouette de Tom dans la douche fit saliver sa bouche plus que le dîner ne l’avait fait.
« Tom déstresse, juste… » Bill mordit sa lèvre, il ne savait pas quoi faire. « Est-ce que tu la touches ? »
« Qu’est-ce que tu crois ? »
« C’est à cause de moi ? »
Tom grogna. « Putain, Bill… »
Bill toucha sa propre érection à travers son pantalon, pressant sa paume contre la chaleur et grimaça. C’était douloureux, si serré et si tendu. Son ventre était chaud, ses pieds étaient en feu. Il avait besoin de se soulager, et vite. Il avait besoin de se soulager grâce à la seule personne qui pouvait le faire pour lui.
« Bill, sors de là, » dit Tom, sonnant irrité et lasse. « Tu me rends foutrement dingue. »
« Tu m’as caressé au dîner, Tom, » répliqua Bill, dézippant son pantalon et s’asseyant sur la lunette des toilettes. Il se caressa doucement, tressaillant au contact. Il était sensible et vraiment très dur. « Mmm, tu m’as presque fait jouir. »
« Je pensais à tes putains de lèvres, » fut ce que Tom répliqua sourdement. « Tes lèvres, putain, elles sont si bonnes. »
« Je me souviens de ton goût. De tes lèvres et ton foutre. »
« Oh… » Tom s’adossa au mur de la douche, et Bill pouvait voir la silhouette de sa queue, se tenant horizontalement. Tom se touchait d’une façon magnifique, mais Bill savait qu’il pouvait faire mieux. Ses doigts se crispèrent sur sa propre érection, mourrant d’être sur celle de Tom.
Il était fatigué d’être si tendu pour Tom.
« Tom, » haleta Bill. Il descendit sa main jusqu’à en bas de sa queue, serrant et tremblant. « Qu’est-ce qu’on fout putain ? »
« On se branle, » répliqua Tom. « C’est ce qu’on a toujours fait. Bill, je dois t’embrasser encore. Je dois foutrement le faire. »
« J’ai besoin de sucer ta queue, » répliqua Bill, se choquant lui-même par sa franchise. Il grogna et écarta ses jambes, fermant ses yeux et soupirant. « Je promets, Tom, je serai si bon, carrément meilleur que- »
« Je sais, putain, je sais. C’est tout ce à quoi je pense, » dit d’une voix rauque Tom. Sa voix était basse, différente. Elle sonnait comme le sexe pour Bill. Du sexe fort, chaud, agréable et satisfaisant.
Bill fronça ses sourcils en signe de concentration, passant sa langue sur sa bouche, imaginant la queue de Tom à la place. C’était si facile ; Bill creusa ses joues et aspira.
Puis il sentit une attache humide sur sa taille et quand il ouvrit les yeux, tout ce qu’il vit fût les hanches de Tom, glissantes d’humidité et tentantes. Bill releva les yeux, Tom était debout devant lui, son long corps élancé déployé. Le souffle de Bill se coupa presque, la queue de Tom était dressée devant lui et il n’y avait rien entre eux. Pas de rideaux, pas de vêtements. Juste quelques centimètres.
Tom acquiesça et se rapprocha d’un pas et soudainement, les quelques centimètres devinrent seulement deux ou trois.
Bill s’avachit, se sentant presque étourdi à cause de la vapeur. L’eau coulait toujours, les miroirs étaient couverts de buée. Le jugement de Bill était embrumé parce qu’à ce moment, tout ce qu’il pouvait penser était oui.
« Ça fait trop mal de dire non, » dit doucement Bill, mettant une main derrière la cuisse de Tom. « Ça a duré trop longtemps. Je peux plus le dire. Je vais crever si tu le dis. »
« Bill, » dit Tom, glissant ses doigts dans les cheveux de Bill et caressant son crâne tendrement. « Je t’ai déjà dit que- »
« Je sais. » Bill regarda la queue de Tom, il avait une bonne vue et rien ne le cachait. Aucun d’eux ne pouvaient prétendre que ça ne s’était pas passé. Ils étaient tous les deux là, tous les deux impliqués.
Bill se pencha. Les délicates mèches au niveau de son menton frôlèrent la queue de son frère et Tom recula légèrement. Bill lécha ses lèvres, il pouvait goûter Tom et rien ne pourrait l’empêcher d’ouvrir sa bouche et d’engloutir profondément Tom dans sa gorge.
Tom mit ses deux mains sur la tête de Bill et caressa le bout de ses oreilles de ses pouces. Bill soupira et regarda Tom. Les yeux de Tom le transperçaient, le défiant d’aller plus loin qu’ils ne l’avaient jamais été. Bill rougit presque, il faillit se dégager et quitter la pièce.
Il ne le fit pas. Il parcourut la distance entre sa bouche et la queue de Tom et donna un grand coup de langue sur le gland humide.
« Mon dieu, » siffla Tom, et ça sonnait juste comme Bill le pensait – des années de frustration libérées dans un seul mot étouffé. Bill sourit en coin et lécha plus ardemment, n’osant pas la prendre dans sa bouche encore. Il enleva son autre main de sa propre érection et agrippa les hanches de Tom, le poussant plus près. La queue de Tom glissa contre sa joue et Bill tourna la tête, léchant sur toute la longueur, faisait gémir Tom.
La vapeur sortant de la douche rendait tout glissant, humide, délicieux. Les cheveux de Bill commençaient à se coller contre son front. Il ouvrit la bouche et prit Tom, juste un peu au début. Il taquina son frère, le faisait se tortiller et le supplier. Bill caressa les hanches de Tom et en retour, Tom appuya sur la tête de Bill.
Bill se retrouva la bouche remplie de Tom, et ça lui coupa le souffle.
« Putain, oui, putain, » marmonna Tom, fermant ses yeux et bougeant ses hanches d’avant en arrière dans un rythme régulier et soutenu. Bill réalisa que peut-être il était bon pour faire des fellations. Du moins, il était doué pour sucer Tom. Il décida qu’il ne voulait pas savoir s’il était aussi bon avec d’autres personnes.
« Bill, ta bouche, ta putain de bouche, » Tom gémissait, encore et encore, et Bill se sentit fier. Il enroula sa langue autour de la queue de Tom et la suça, enfonçant Tom profondément dans sa bouche. Il le mordit très doucement et Tom rejeta sa tête en arrière et gémit bruyamment. Bill haleta, relevant les yeux. Tom avait une expression étrange de bienheureux sur son visage, et Bill tomba amoureux immédiatement, de tout. Il se recula, libérant la queue de Tom de ses lèvres.
Il sut. Bill sut qu’il avait raison, et d’accord, ils allaient franchir cette ligne. Bill s’approcha brusquement, poussant son visage contre les hanches de Tom, frottant simplement de son nez la peau nue présente. Tom caressa les cheveux de Bill, retraçant le contour de ses lobes d’oreilles. Bill lécha la base du pénis de Tom et inspira profondément, Tom sentait si frais et si familier. Ça intoxiqua Bill, il était ivre de Tom et il avait besoin de tout ce qu’il pourrait avoir.
Tom s’abaissa et prit le visage de Bill entre ses mains, et fit se toucher leurs nez ensembles. « Tu veux finir ce que t’as commencé ? » dit-il lourdement, ses yeux noirs.
Bill se contenta d’acquiescer, étourdi, et embrassa les lèvres humides de Tom avec envie. Il marmonna des mots tendres dans la bouche de Tom, passant sa langue sur les commissures des lèvres de Tom et suçant son piercing à la lèvre. Tom grogna et frotta l’épaule de Bill, et il enjamba les genoux de Bill pour s’asseoir sur ses cuisses. Bill haleta et enroula ses bras derrière le dos de Tom, sentant les fins muscles et creux présents.
Il était follement heureux, faisant finalement cette chose avec Tom. Leurs pénis se frottaient l’un contre l’autre, Bill était toujours enroulé dans son jean. Il se souleva et descendit son pantalon le long de ses cuisses, frissonnant à la porcelaine froide du couvercle des toilettes entrant en contact avec ses fesses nues.
Tom se contenta de sourire en coin. Il fit un rictus et se pencha, compressant leurs excitations ensemble. Bill sentit sa queue glisser contre celle de Tom et il gémit bruyamment, rejetant sa tête en arrière et sentant les lèvres de Tom chatouiller son cou exposé.
« Tomi, Tomi, Tomi, » soupira Bill, tournant sa tête et connectant leurs lèvres. Les yeux de Tom étaient ouverts et leurs yeux bruns se connectèrent, leurs cils se caressant. Tom releva ses sourcils et Bill sourit, embrassant son nez.
« Les garçons ? »
Tom et Bill tressaillirent. La voix de leur mère résonna dans les escaliers et à travers la porte. Bill se recula et soupira.
« Ouais ? » répondit-il en retour, ses joues rougissant. La queue de Tom était toujours sur lui, pressant sa propre érection.
« Je voulais juste savoir si vous alliez bien les garçons ! On va bientôt passer au dessert, si ça vous intéresse ! » répliqua Simone.
« Ok, » cria Bill, alors que Tom descendait de ses genoux et retournait silencieusement sous la douche. « Tomi ? »
« Oublie ça, » marmonna Tom, sa voix étouffée par la chaleur de la douche.
« Tom, » dit prudemment Bill. Tom lui tournait le dos, et il était complètement renfermé. Bill sentit son menton trembler légèrement, et il se détesta pour ça. « Tom. »
« J’ai bientôt fini. Si tu pisses, ne tire pas la chasse d’eau. »
Bill fronça les sourcils, baissant le regard sur ses genoux nus et se sentant stupide. « Pourquoi t’as- »
« Dis à maman que j’arrive bientôt, » dit rapidement Tom.
« Ouais, ok, » répliqua doucement Bill. Il remit son jean et reboucla sa ceinture, se sentant confus et rejeté. Tom lui tournait toujours le dos ; il ne voulait même pas regarder Bill. Bill se contenta de soupirer, irrité, et tira la chasse d’eau avant de sortir de la salle de bain. Il entendit Tom jurer fortement avant de fermer la porte derrière lui.
Dans sa chambre, Bill s’allongea sur son lit et se sentit en colère. Il avait envie de pleurer, et le sentiment était vraiment étrange. Il n’avait pas voulu pleurer à propos de quelque chose depuis très, très longtemps. Il ne se sentait pas juste frustré et en colère. Il se sentait incroyablement triste, vaincu. Il se sentait stupide.
Il ne pouvait même pas s’en empêcher, c’est ce qui l’ennuyait le plus à ce moment. Il avait reconnu ses sentiments pour Tom et les avait accepté, puis il avait été rejeté.
Il chassa les larmes dans ses yeux en clignant des yeux avant qu’il ne tombe dans un sommeil agité.
**
Bill se souvenait de beaucoup de choses qui s’étaient passées entre Tom et lui. La mémoire de Tom n’était pas si bonne, et ça frustrait beaucoup Bill. A chaque fois qu’il faisait une référence à quelque de plutôt important, Tom le regardait juste stupidement, le genre qui voulait dire, « Si tu le dis. »
Bill était allongé sur son dos, sur le sol de sa chambre, y repensant. Tellement de choses à propos de Tom le frustrait, et il essayait de ne plus penser à son frère comme une mauvaise addiction.
Du jour au lendemain, c’était la solution. Bill savait qu’il devait arrêter. Bien sûr il ne pouvait pas s’empêcher de penser à lui, mais il pouvait arrêter de penser à lui d’une certaine façon. Bill pouvait probablement arrêter le tiraillement et la chaleur dans son ventre quand Tom était là, il pouvait même arrêter de penser à lui autant. Bill avait une entière confiance en lui-même, et il n’avait jamais échoué à quelque chose dans sa vie.
Tom, cependant, c’était autre chose. Il n’était pas une chanson à moitié finie, gardant Bill éveillé toute la suite, le forçant à écrire et jouer. Il n’était pas une de ces lourdes tâches mises en veilleuse dans l’esprit de Bill.
Il était tout, tout ce qui le gardait dans une bulle constante d’explosion de douleur. Bill l’avait compris depuis longtemps. Y céder était difficile, résister était impossible, mais il n’avait encore jamais essayé d’arrêter. Il n’y avait même jamais pensé. Selon lui, vouloir Tom de cette façon était normal. C’était ce qu’il ressentait, un point c’est tout. C’était la façon dont les choses se passaient entre eux.
Bill se demanda si ça lui passerait. Il le voulait. De plus il semblait que la douleur grandissait de plus en plus chaque jour, ça devenait trop grand pour lui. Ça alourdissait son cœur et engourdissait ses entrailles de quelque chose qu’il n’était pas prêt à comprendre.
Il roula sur le côté et donna un petit coup dans la couverture de son lit, la faisant doucement tomber et l’étalant sur le sol. Bill avait eu cette couverture tout petit, avant même qu’il ne se souvienne de quelque chose à part Tom.
Parce qu’il s’était toujours souvenu de Tom. Il n’y avait jamais un temps sans qu’il pense à Tom.
Il soupira, froissant la couverture, et roula de nouveau sur son dos. Il entendit des pas sur le sol, derrière sa porte. Il ferma ses yeux et expira.
Quelqu’un toqua à la porte de Bill, juste trois fois, puis deux petits coups. C’était leur code entre jumeaux.
« Entre, » murmura Bill.
La porte s’ouvrit et Tom entra, clignant des yeux dans la pièce sombre. « Bill ? »
« Ici. » Bill agita sa main sur le sol, laissant son bras échouer de nouveau mollement contre le plancher dur.
« Bon dieu, qu’est-ce qui va pas avec toi ? » marmonna Tom. « T’es de mauvaise humeur ? Encore ? »
« Ha, » dit Bill. « T’es venu pour me faire sentir comme une merde ? Comme c’est mignon. »
« Tu sais que non. » Tom ferma la porte et la chambre plongea de nouveau dans l’obscurité, et Bill entendit Tom s’asseoir sur son lit. « Maman et Gordon sont sortis, je suppose que tu l’aurais sût si t’étais sorti de là. »
« Je suis fatigué. »
« T’es pas fatigué, » répliqua Tom.
Bill soupira lourdement. « Tom, tu te souviens quand- »
« Probablement pas. »
« Putain, laisse-moi parler, » dit Bill, irrité. « Tu te souviens quand on a refait la cuisine et que tous ces meubles et le nouveau frigo et autre sont apparus, et il y avait eu tous ces gros cartons ? On avait fait cette ville cartonnée. »
« Un peu, » dit lentement Tom. « Toi et moi ? »
Bill acquiesça. « Toi et moi. Et on avait créé toutes ces règles et un des cartons était notre télévision… On allait chacun notre tour dedans pour faire genre que c’était une émission de télé. »
« C’était stupide, » dit Tom, un sourire dans la voix.
Bill fronça son nez. « Je pense à ce genre de chose souvent. »
« Vraiment ? »
« Ouais. Je suppose que toi non. »
« Je pense aux choses récentes, » dit Tom. « Et à ce qui va bientôt se passer… Demain, la semaine prochaine. Le mois prochain. »
« L’année prochaine ? » demanda Bill.
« Nan, c’est trop loin, » dit Tom. « Pareil pour l’année dernière. Trop loin. »
« Et qu’est-ce que tu penses de quelques jours plus tôt ? » La voix de Bill était douce.
« Ah. »
« Tomi, » dit Bill, se relevant sur ses coudes. « Pourquoi t’as arrêté ? »
« Un de nous devait. D’habitude c’est toi. »
« Pas cette fois, » dit doucement Bill. « Cette fois ce n’était pas moi du tout. »
Tom rampa sur le lit et glissa sur le sol, à côté de Bill. Bill sentit Tom tout près de lui, c’était une chose entre jumeaux qui le faisait se sentir électrique, et sa respiration s’accéléra. Bill osa poser son doigt sur la jambe de Tom, et il sentit Tom tressaillir sous le léger toucher.
« Bill, » murmura Tom, son visage tout près de celui de son frère. « Si je n’avais pas stoppé, ça t’aurait poussé à bout. »
Bill secoua rapidement sa tête, ses cheveux fouettant le visage de Tom. « C’est le fait que tu stoppes qui m’a poussé à bout. »
« Je te pousse à bout ? »
« Ouais, vraiment, » dit Bill, souriant légèrement. « C’est quoi le bordel, Tomi ? »
« Tu m’appelles pas Tomi quand je te fais chier, je crie au scandale, » dit Tom, poussant tendrement le bras de Bill. « Ok, donc j’ai arrêté. Je nous ai sauvé, tu sais. »
« Je crois pas que j’ai encore envie d’être sauvé. »
Tom releva les yeux, ses yeux bruns rencontrant le faisceau de la lune provenant de la fenêtre.
« Non ? » demanda-t-il.
« J’ai ce truc, » dit Bill. « Pour toi. »
« Je sais. »
« Je pense que t’as le même, pour moi, » continua Bill. « On est jumeaux, ça doit forcément être pareil. »
« On est pas pareils, » nota Tom.
« On l’est, là où ça compte, » répliqua Bill, se sentant rougir. « Pourquoi est-ce qu’on essaye de stopper ça ? Est-ce qu’on pourrait pas juste être, putain, je sais pas. Amis ? »
« Amis, » répéta Tom. « J’ai définitivement pas envie d’être ami avec toi. »
« Alors quoi ? » Bill se sentait fatigué.
Il entendit Tom hausser les épaules. « Frères c’est bien. »
« Ouais, mais… » Bill se stoppa. Il sentit les doigts chauds de Tom sur sa peau et il se laissa aller dans la caresse. « Ok, frères. »
« Mm, » ronronna Tom, se penchant et caressant de ses lèvres celles de Bill. Bill les accepta, poussant contre, les embrassant. Tom grogna légèrement et ajusta son corps contre celui de Bill, enroulant ses jambes autour de lui. Bill fondit contre Tom, plaçant correctement ses lèvres. Il se sentait euphorique, malade, dingue. C’était seulement un de leurs premiers baisers, le troisième d’une série qui commençait seulement. Bill se demanda aussi si ça n’allait pas s’arrêter.
Mais alors que Tom entourait tendrement son visage, précautionneusement, Bill sut à quel point ces premiers baisers étaient importants. C’était comme il voulait, il pouvait les prendre comme un début ou comme une fin.
Il décida d’en faire un début qui durerait encore et encore.
Tom posa doucement Bill sur le lit, et le cœur de Bill commença à battre fortement. Ça devenait seulement familier, d’être sur un lit avec Tom. Il n’avait aucunement l’intention de résister cette fois-ci. Il était grand ouvert, prêt, et timide. Ses oreilles étaient rouges alors que Tom le déshabillait lentement, il ne put s’empêcher de se demander ce que leur mère en dirait. Il chassa ces pensées, cependant, et se focalisa sur Tom.
Ils étaient rapides, désespérés. Bill enleva le t-shirt de Tom en un rien de temps, au même moment où Tom ôtait le pantalon de Bill. Ils étaient quasiment nus, tremblant, pantelant contre l’autre et hautement silencieux.
Bill embrassa le cou de Tom et se sentit écrasé, c’était bizarre de se sentir enfoncer au lieu de pousser. Tom avait Bill nu sous lui et Bill aurait pût en dire autant s'il n'était pas si obstinément timide. Il ne pouvait pas sciemment enlever le boxer de Tom. C’était la seule chose qui les séparait, la dernière couche de pudeur et de décence.
Tom avait sûrement dû le sentir, et il enleva lui-même son boxer, se pressant doucement contre Bill. Bill soupira, « Oh, » et enroula ses bras autour du cou de Tom. Pendant un instant ils bougèrent juste l’un contre l’autre, et tout ce que Bill put penser fut, Enfin, enfin, enfin …
Ils s’embrassèrent, longuement et doucement, mais bientôt les baisers devinrent pressants et affamés. La prise devint moins douce, et le pénis de Tom commença à glisser entre les cuisses de Bill. Bill grogna et arqua son dos, voulant dire tellement de choses – trop, pas assez, stop, stop, s’il te plait, encore, stop, non, s’il te plait, plus – et Tom sembla répondre à ces supplications silencieuses, bougeant juste comme il le fallait, soit juste assez vite, soit juste assez lentement.
Bill ne put lutter, il jouit fortement sur le ventre de Tom. Il n’était pas honteux, et il ne s’était jamais senti aussi libéré.
« Bon dieu, » murmura Tom, juste contre le cou de Bill. Bill le sentait, aussi. Il y avait quelque chose qui planait entre eux, quelque chose de muet et de longuement attendu.
Bill savait que Tom allait le baiser, et il haleta lourdement, ouvrant ses cuisses et rapprochant Tom de lui.
« Dis non, » murmura Tom. « Dis non, Bill. Juste dis non, je promets, j’arrêterai. »
« Non, » dit Bill. « Je ne dirai pas non. »
Les yeux de Tom brillèrent, et il se frotta contre la cuisse de Bill. « Tu te souviens de ce que j’ai dit- »
« Non, » dit Bill, souriant légèrement.
« La ferme. Souviens-toi de ce que j’ai dit, si on fait ça… Putain, ça sera juste toi à présent. Toi, ok ? » Tom semblait peiné, comme si sortir ces mots était difficile, mais ils firent gonfler le cœur de Bill.
Bill acquiesça, cherchant derrière lui et attrapant un petit tube de lotion qu’il gardait à porté de main. « Ouais…Putain, c’est nous maintenant. Juste toi et moi, je l’ai toujours voulu. Ne joue pas avec moi, Tom. »
Tom embrassa Bill, prenant le tube de lotion et souriant contre ses lèvres. « Ça vaut aussi pour toi. »
Bill ferma ses yeux et laissa la chaude sensation le submerger complètement. Quand Tom s’introduit enfin en Bill, la sensation était atroce, si horrible que ce fut la cause des larmes de Bill. Bill aimait ça, cependant, il cligna des yeux sous la douleur et sut que lui et Tom étaient connectés d’une façon que beaucoup de personne bâclait car trop occupés.
Bill sut qu’il était amoureux. Un amour puissant, irritant, inopportun. Ce serait quelque chose qu’il porterait avec lui toute sa vie, il s’était familiarisé avec le sentiment mais il n’avait jamais vraiment eu besoin de le connaître. Il ferma ses yeux et laissa Tom le prendre, le sentant trembler et s’agiter, puis jouir de manière saccadée à l’intérieur de lui et sur ses cuisses.
Tom glissa hors de Bill et ils restèrent allongés silencieusement. Bill était incertain sur quoi faire, sur quoi dire. Tom l’avait juste baisé comme il fallait – en considérant les sons que Tom avait faits, et comment il était venu entre les cuisses de Bill. Bill tourna sa tête et lorgna son frère, regardant sa poitrine monter et descendre.
« Souviens-toi, » dit doucement Bill, « de cette fois où t’es sorti et que tu m’as vu regarder les lucioles. »
Le visage de Tom montra sa compréhension, et Bill sourit.
« Qu’est-ce que t’en penses maintenant ? » murmura Bill, touchant le visage de Tom.
Il y eut un lourd silence, et Bill mordit sa lèvre, inquiet. Tom semblait s’être endormi. Sa respiration s’était calmée, elle était plus profonde maintenant. Bill colla son dos à Tom puis sentit les doigts de Tom pincer son côté.
« 'Pour toujours’ me semble toujours aussi bien » fut tout ce que Tom dit.
Bill acquiesça et cligna des yeux dans le noir. Ils avaient de nouveau dix ans, fixant le ciel, et les lucioles étaient partout.
« Ouais, » dit doucement Bill, jetant un dernier regard aux insectes brillants autour de lui avant de fermer ses yeux. « Ça m’a l’air bien, aussi. »
FIN | |
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