Deux ans plus tard
Bill était grognon.
Non, oubliez ça, il était assez énervé pour frapper la première personne qui se mettrait en travers de son chemin. Il faisait la queue chez Barneys, serrant le costume Hugo Boss qu'il avait choisi. C'était une journée ensoleillée et joyeuse, ce qui était en partie ce pourquoi Bill était aussi énervé; il était crevé.
Depuis que Tom et lui avaient commencé à habiter ensemble, il avait commencé à dormir le jour et rester éveillé la nuit. C'était compliqué, mais ça marchait – il se levait quand le soleil se couchait et allait dormir quand il se levait. Il voyait toujours régulièrement ses amis et ils admiraient sa nouvelle aptitude à rester debout toute la nuit.
Bill était content que la plupart de ses amis soient stupides (mais beaux) et n'aient pas compris son nouveau style de vie.
Toutefois, face à l'insistance de Tom, Bill ne sortait dehors seul que lorsqu'il faisait jour, quand il était hors de danger des vampires. Donc Bill n'avait pas dormis depuis dix-sept heures et avait probablement l'air aussi exténué qu'il l'était, d'où son humeur massacrante.
Atteignant enfin le bout de la file, Bill paya le costume et rentra aussi vite qu'il le put, au cas où il se mettrait à pleuvoir.
Quand il arriva dans le petit cottage qu'il appelait maison, il fit attention à claquer la porte aussi fort que possible pour réveiller Tom.
« Si je dois être éveillé à une heure aussi affreuse, toi aussi! » lança Bill.
Tom s'assit fébrilement, clignant plusieurs fois ses yeux bouffis avant de les baisser sur le costume que Bill avait posé au pied du lit. « Qu'est-ce que c'est? »
« Hugo Boss. C'est pour toi. »
« Pourquoi m'achèterais-tu un costume Hugo Boss? »
« Ben, on est pas encore au niveau Armani. »
Tom soupira. « Je veux dire, pourquoi m'achèterais-tu un costume tout court? »
« Je n'en ai pas parlé? » Bill s'assit au bord du lit et enleva ses bottes avant de se lever et de passer son t-shirt par dessus sa tête. Il sentit les yeux de Tom sur son dos et il sourit. « Mes retrouvailles de lycée sont ce soir. »
« ...et? »
« Et tu viens avec moi! Tu dois être beau et gentil, j'ai été dans un lycée de sales bourges grâce à ma grand-mère. Ça fait cinq ans que j'ai quitté le lycée et... oh mon dieu, je deviens vieux. » Bill fronça les sourcils et alla devant le miroir, levant le menton et plissant les yeux devant son reflet.
« T'as vingt-trois ans » lui rappela Tom avec patience.
« Ce sont des pattes d'oie? »
« ...Quelles pattes d'oie? »
« Regarde mes yeux, Tom! » s'exclama Bill avec virulence, s'éloignant du miroir comme s'il ne pouvait supporter ce qu'il voyait. Il sauta sur le lit, atterrissant à quatre pattes et approcha son visage de celui de Tom. « Tu vois? Juste là, je crois que je vois des petites rides. » Bill pointa le coin de son oeil.
« Je ne vois rien du tout » dit doucement Tom, posant une main sur le visage de Bill pour le caresser, passant son pouce sur sa joue. « Tu es parfait. »
Bill sentit ses joues s'échauffer lorsque Tom l'embrassa fougueusement, passant ses doigts dans ses longs cheveux Il poussa doucement l'épaule de Bill jusqu'à ce que celui-ci s'allonge sur son dos, Tom au dessus de lui. Les lèvres de celui-ci étaient toujours contre celles de Bill, et il attrapa ses hanches pour l'immobiliser.
Bill fit un petit bruit de protestation lorsque Tom stoppa le baiser, glissant sa bouche sur sa gorge jusqu'à trouver son endroit favoris. Frissonnant, Bill rejeta la tête en arrière et ferma les yeux tandis que les canines de Tom perçaient son cou. Il couina, gémissant et essayant de se frotter contre Tom.
Tom finit de boire et lécha la gorge de Bill, son menton et léchouilla ses lèvres. Bill gémit doucement, soulevant ses hanches pour appuyer son aine contre celle de Tom. Mais ce dernier semblait se satisfaire de simples baisers; Bill le remarqua et fit un petit bruit d'impatience, bougeant sa main pour la poser sur son sexe, par dessus ses jeans.
« Si impatient » murmura Tom contre la bouche de Bill, posant sa main sur celle de Bill et y exerçant une pression. Bill laissa échapper une série de soupires et de gémissements alors que Tom le caressait lentement au travers de l'épais tissu, assez doucement pour le taquiner, mais juste assez pour se faire courber les doigts de pieds de Bill et se faire tordre son estomac de plaisir.
Tom s'éloigna une fois de plus et Bill était sur le point de protester quand il dit d'une voix grave : « Enlève tes vêtements. »
Pas besoin de lui dire deux fois. Bill arracha presque son jean et tira sur son boxer, les balançant au sol avant de se rallonger, se soulevant sur ses coudes. Tom était sur lui la seconde qui suivit, haletant contre son cou alors qu'il s'abaissait, son sexe contre les fesses de Bill.
Bill détestait faire ça, mais il pinça durement le bras de Tom, priant pour ne pas jouir. « Baise-moi » souffla-t-il entre ses dents.
« Tourne-toi » répondit Tom. Le ventre de Bill se tordit et il fit rapidement ce qu'on lui avait dit, essayant de s'empêcher de se frotter contre le matelas. Il haleta lorsque Tom empoigna ses hanches et les souleva. Bill était à quatre pattes, les jambes écartées, le cul en l'air et le visage pressé contre les draps. Il gémit et manqua de s'effondrer lorsque la main de Tom s'enroula à la base de son sexe.
« Tom, s'il te plait » haleta Bill, à bout de souffle alors que Tom faisait glisser un doigt à l'intérieur de lui, le pliant et le faisant crier. « Putain! On peut directement passer à la partie intéressante? »
« Toujours si impatient » répéta Tom, bougeant lentement sa main le long du sexe de Bill et se poussant en avant, le bout de son sexe pressé contre l'entrée de Bill. Il bougea lentement son bassin en avant, sifflant devant l'étroitesse qui l'englobait. Bill fit un petit bruit de satisfaction et Tom se retira avant de le pénétrer à nouveau, pressant la hanche de Bill d'une main et son sexe de l'autre. « Tu es si bon, si... ah »
Caressant la cuisse de Bill, Tom donnait des coups de reins rapides, récoltant un gémissement chaque fois que son bassin partait en avant, jusqu'à ce que Bill commence à devenir plus bruyant, sa voix mêlée aux grincements du matelas et aux coups de la tête de lit contre le mur.
« Plus fort, oui, oh, Tom » haletait Bill, écartant encore plus les jambes. Il agrippait tout ce qu'il pouvait, ses doigts attrapant un oreiller tandis que ses doigts de pieds se tordaient contre les draps. Tom le pilonnait et Bill cria lorsqu'il jouit dans la main du blond. Tom jouit quelques coups de reins plus tard et Bill frissonna, sa respiration se coupant alors que le sexe de Tom glissait hors de lui.
N'étant plus retenu, Bill sentit son bassin tomber en avant et ainsi que Tom sur son dos, à moitié sur lui.
« Si bon » marmonna-t-il, frissonnant malgré la chaleur lorsqu'une kyrielle de baisers fut déposée sur sa nuque.
« Mmm » grogna paresseusement Tom, enroulant étroitement ses bras autour de la taille de Bill et embrassant son oreille. « Dors. On va à ton truc ce soir. Cérémonie... ou que sais-je. »
« Putain, je l'avais déjà oublié. »
Tom gloussa doucement.
**
Tom grimaça et essaya de se rapprocher du mur. Être en compagnie d'autant d'humains était plus difficile que ce qu'il avait imaginé. S'il le voulait, il pourrait filer vers le mur et disparaître dans les ombres en un battement de cil, mais il devait faire des mouvements lents pour faire les choses à la même vitesse que n'importe qui d'autre.
La raison pour laquelle il avait si envie de se cacher était cette femme, qui s'obstinait à essayer de lui faire la conversation. Elle était jolie mais Tom pouvait sentir du sang sur elle et pas exactement le genre qu'il avait envie de boire.
« Pardonnez-moi » dit-il, interrompant quoiqu'elle ait pu être en train de dire lorsqu'il repéra Bill. Il alla vers l'autre homme et l'attrapa par le coude. « Est-ce qu'on peut partir? » souffla-t-il.
« Aww, on vient juste d'arriver! Et tu as l'air de plutôt bien t'entendre avec Anna » Bill hocha la tête vers la femme avec qui Tom venait de parler.
« Elle sent affreusement mauvais » dit sombrement Tom.
« Elle sentait normale pour moi... »
« Elle a ses règles. »
Bill devint livide. « Je n'avais pas besoin de savoir ça. Oh bon dieu, pourquoi t'ai-je amené? Ugh. » Émettant un bruit d'impatience, il passa devant Tom pour aller à la rencontre d'un homme blond qui se trouvait tout seul près du punch. « Gustav! » lança-t-il joyeusement, jetant un regard mécontent par dessus son épaule quand il se rendit compte que Tom le suivait d'un air boudeur.
« Salut, Bill » murmura l'homme. Il dévisageait Tom d'une façon qui aurait fait hurler n'importe quel humain.
Bill en était absolument inconscient. « Voici Tom, mon comp-hm, petit ami. Ouais, petit ami. Tom, voici Gustav. On était partenaires de TP de SVT au lycée. Heureusement pour moi, vu comme je haïssais la SVT et était nul dans cette matière alors que Gustav était l'intello de la classe! »
« Ravi de te rencontrer » dit sèchement Tom. Sa mâchoire était tendue et il retourna le regard jugeur de Gustav, ses narines papillonnant. Bill le remarqua et pinça discrètement sa taille, lui rappelant d'une façon silencieuse qu'il avait promis de rester gentil.
« De même. »
« Tu ne t'amuses pas? » demanda Tom à voix basse, la voix cassée. Il laissa échapper un petit rire lorsque Gustav hocha la tête. « Pareil pour moi. »
« Enfin, ça aurait pu être pire » dit Gustav en haussant les épaules. « Ce cheesecake est plutôt bon. Tiens, goûte. »
« Non » dit fermement Tom. Il plissa les yeux et eut l'air légèrement nauséeux à la vue du lourd dessert blanc dans l'assiette de Gustav. « Je vais, euh... prendre l'air. » Lançant un dernier regard bizarre à Gustav, il tourna les talons.
Bill leva les yeux au ciel alors qu'il s'enfuyait presque.
« Pas un fan de cheesecake? » Gustav le regardait, pour une quelconque raison, d'un oeil critique.
« Nan, il est très méticuleux sur ce qu'il mange. Il a un tas d'allergies alimentaires » Bill agita une main. « Ne te laisse pas atteindre, je suis sûr que le cheesecake est super. » Il fit un grand sourire à Gustav, remarquant pour la première fois que l'autre homme n'avait pas beaucoup changé depuis le lycée. Il avait les même cheveux courts couleur paille, tout pareil. « Alors, qu'est-ce que tu deviens? »
Gustav haussa les épaules. « Fais des recherches pour l'INSERM. »
« Alors sur quoi travailles-tu? Un vaccin contre le cancer? Ou le sida? »
« Rien de si important » fit Gustav d'un rire dénué de joie, se grattant la nuque. Ses gestes étaient sporadiques et agités et il avait l'air de vouloir dégager de là. « Juste... hé, où est passé ton petit ami? »
« Oh, je sais pas » Bill leva une main en l'air.
Gustav fronça les sourcils. « Il devrait être plus prudent. Il s'est passé des choses bizarres dernièrement par ici. Des gens blessés ou disparus. »
« Je ne suis pas inquiet pour Tom » dit Bill au bout d'un moment, baissant la tête. Il avait entendu beaucoup de choses bizarres dernièrement aux infos, et il connaissait les deux faces de l'histoire. Les gens disparaissaient et réapparaissaient quelques jours plus tard, indemnes et l'air perdus. Quelques semaines plus tôt cependant, le corps d'une jeune femme avait été retrouvé dans une vieille ruelle, la gorge déchirée. Bill frissonna. Il savait exactement ce qu'il se passait et avait embêté Tom avec ça, seulement pour se faire, solennellement, entendre dire qu'il ne devait pas sortir seul la nuit.
« Est-ce que ça va? Tu as l'air nauséeux. »
« Ça va, juste... » Bill secoua la tête. « Peut-être un peu fatigué. Je vais voir si je trouve Tom. »
« Fais ça » dit distraitement Gustav. Bill lui fit un dernier hochement de tête amicale et se retourna, se demandant s'il imaginait cette impression d'être observé.
Ce fut un soulagement d'être dehors. L'air était doux et frais et Bill soupira, dénouant sa cravate. Il regarda autour de lui, se demandant où était parti Tom.
« En haut. »
Bill sursauta et se retourna, levant la tête en fronçant les sourcils. Tom était assis sur le toit, fixant quelque chose au loin. Il avait dénoué sa cravate lui aussi. Levant les yeux au ciel, Bill retourna à l'intérieur et trouva une cage d'escaliers, montant jusqu'à arriver au toit.
« C'est sûr? » demanda-t-il alors qu'il allait prudemment vers Tom, les bras écartés pour ne pas perdre l'équilibre.
« Tout est sûr quand je suis là » murmura distraitement Tom. Bill n'avait pas le temps de gagatiser sur cette déclaration cependant. Il s'assit à côté de Tom et scruta son profil.
« Qu'est-ce qu'il y a? »
Tom se mordit la lèvre, son expression s'assombrissant. « Cet homme. »
« Qui? Gustav? » Bill haussa les sourcils. « C'est lui qui te dérange à ce point? Au point de t'asseoir sur le toit et de bouder comme un héros de BD qui aurait été battu? »
« C'est sérieux, Bill » soupira Tom malgré le petit sourire au coin de sa bouche. « Mais vraiment, il est... Je ne sais pas, je pourrais avoir tort. »
« Pourquoi? Me laisse pas en haleine. »
« Il sent... le sang. »
Bill grimaça. « Encore du sang menstruel? Serait-il secrètement Gustavia? »
Tom grogna. « Non et non. Il sent comme le sang de vampire. »
Cela eut le mérite de fermer son clapet à Bill. « Gustav est un vampire? »
« Non, je ne sais pas, juste... » Tom passa une main sur son visage, essayant clairement d'expliquer d'une façon cohérente ce qui lui passait par la tête. « Il sent comme ça, comme si ça venait de sa peau, pas de l'intérieur. Je ne décris probablement pas ça correctement, mais il sent vraiment comme le sang de vampire. » Il avait l'air troublé. « Mais bordel pourquoi... »
« Tu pourrais avoir tort » dit gentiment Bill.
« J'espère » Tom tapota une de ses dents. « Je n'arrive juste pas à trouver pourquoi il sent comme ça... si j'ai raison, c'est ça. »
« Et bien... » Bill s'éclaircit la gorge, se rapprochant prudemment de Tom. « Jost a mentionné le fait que les gens qui venaient de se transformer sentaient bizarre un moment. »
« Bill... »
« Alors peut-être que Gustav est un vampire mais qu'il vient de le devenir? » Bill enroula un bras autour de Tom et posa sa tête sur son épaule. « Alors ne me dis pas que l'odeur te dérange à ce point parce que ce sera bientôt moi! »
Tom était tendu contre lui et Bill soupira bruyamment, sachant exactement pourquoi. Depuis environs un an, il parlait de plus en plus du fait de devenir lui-même un vampire. C'était parfaitement compréhensible pour lui – il pourrait être avec Tom pour toujours. Sans parler du fait qu'il arrêterait de vieillir ce qui lui ferait économiser une tonne d'argent sur les crèmes anti-rides. C'était définitivement une situation gagnante. Et pourtant Tom ne cédait pas. Bill avait été triste de découvrir que ses faveurs sexuelles ne lui servirent que peu de temps pour le convaincre.
« Peut-être pas si tôt. »
« J'aurais ce que je veux. C'est toujours comme ça. Tu sais, il y a un tas de vampires. Je parie qu'une poignée d'entre eux serait très contente de me transformer. »
« Tu ne le ferais pas » dit catégoriquement Tom, et c'était vrai. Bill était dégonflé mais obstiné.
« Tout dépend de toi, si t'as envie d'être en la compagnie d'un vieil homme tout ridé » claqua Bill, se détachant de Tom et s'éloignant, enroulant ses bras autour de ses genoux. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi Tom était si têtu sur le sujet – ça avait du sens pour lui. Sans parler du fait que ça commençait à le déranger d'être techniquement plus vieux que Tom. Son corps avait vingt-trois ans et vieillissait de jour en jour. Il pouvait parfaitement voir la scène; lui, quatre-vingt ans, assis dans un rocking chair en se souvenant du bon vieux temps tandis que Tom se baladerait avec son corps de vingt-deux ans, sans rides, parfait, pour l'éternité.
« Ne sois pas ridicule. »
« Alors quoi? Qu'est-ce qui pourrait arriver d'autre? » La voix de Bill s'élevait à chaque mot. « Je ne rajeunis pas, Tom! Je suis plus vieux que toi maintenant! Je suis ce vieux couguar, ugh! »
« J'ai cent seize ans » dit Tom l'air de rien. « Tu n'as qu'une fraction de ça. »
« Bien, comment crois-tu que je me sentirais quand j'aurais cinquante ans? Ou soixante? Et que tu seras toujours pareil? Qu'est-ce que diront les gens? »
« Tu t'inquiètes trop de ce que les gens pensent. »
Bill fit un bruit de frustration et sauta sur ses pieds, oubliant qu'ils étaient sur un toit. « Comment peux-tu rester aussi calme?! Je vieillis, Tom! Et bordel, j'essaye de t'aider là, à moins que tu veuilles sauter mon vieux cul plein de rides quand j'aurais quatre-vingt ans! »
« Bill, attention... »
« Huh? » Bill tourna la tête, se souvenant d'où il était et perdant soudainement l'équilibre. Il cria alors qu'il tombait en avant, sentant quelque chose l'effleurer alors que Tom essayait de le rattraper, trop tard.
Bill tomba à moitié sur quelque chose de dur et à moitié sur l'herbe – il aurait été reconnaissant envers le toit de ne pas avoir été trop haut s'il n'avait pas été occupé à épousseter ses jeans. Ce fut à cet instant qu'il remarqua un Gustav froissé au milieu de l'herbe.
« Merde! Ça va? »
« ...Ow... » grimaça Gustav, se relevant doucement.
« S'il te plait, dis-moi que tu n'as rien de cassé » dit Bill, alarmé. Il omit la partie 'Parce que je ne pourrais certainement pas payer tes factures d'hôpital, pas si je veux avoir ces bottes Rick Owens.' Il sauta sur ses pieds et tendit une main vers Gustav.
« Je ne crois pas, mais... Merde, qu'est-ce que c'était? Tu es tombé du toit? » Gustav le regardait, l'air légèrement horrifié. Il regarda quelque chose derrière l'épaule de Bill et ses yeux s'écarquillèrent. « C'était rapide! »
Bill se retourna et cria. Tom était juste derrière lui, son visage arborant un intéressant mélange d'inquiétude et d'agacement.
« Montée d'adrénaline » dit-il rapidement. Il se tourna vers Bill, le fixant d'un regard profond. « Qu'est-ce qui ne va pas chez toi? Tu ne peux pas faire attention pour une fois? » Sa voix s'adoucit immédiatement et il prit la main de Bill. « Est-ce que tu vas bien? »
Gustav toussa.
« Je vais bien, grâce à Gustav » Bill tapota l'épaule du blond trapu, lançant un regard à Tom qui voulait dire 'tu vois, il vient de me sauver, il ne peut pas être si méchant!'
Tom devait l'admettre à contrecoeur.
Mais néanmoins, il ne pouvait pas se défaire de ce mauvais pressentiment vis-à-vis de cet homme.