Bill bougea ses bras et ses jambes de façon incontrôlée alors qu'il tombait la tête la première dans la neige. Grognant, il se redressa et insulta, à grand renfort de noms d'oiseaux, la montagne qu'il venait de dévaler.
« Comment se porte-t-on? » Bushido glissa aisément dans la neige pour être à ses côtés, se penchant par dessus le garçon trempé.
« Bien, merci » cracha Bill sur un ton sarcastique.
Bushido rit bruyamment, appréciant la misère de Bill puis skia ailleurs, riant encore.
« Bill, est-ce que ça va? » Andreas rejoignit Bill dans la neige, enlevant son écharpe pour la lui tendre.
« Quoi, tu es aveugle? » lança Bill, attrapant l'écharpe et l'enroulant autour du bas de son visage. Son nez était rouge, ses oreilles engourdies et ses lèvres gercées. Il frissonna et se recroquevilla contre ses genoux, se balançant d'avant en arrière.
« J'essayais juste de t'aider » dit doucement Andreas. Sa bouche s'étira lentement à la vue de Bill, si gelé et si vulnérable. Bill et lui avaient mis un terme à leur relation amicale améliorée il y avait des mois de cela, mais le blond ressentait toujours une chaleur agréable à chaque fois qu'il se remémorait les moments que Bill et lui avaient partagés.
À l'époque, Bill était insupportable avec tout le monde à part lui et il avait été complètement remplacé par Tom. Andreas ne pouvait s'empêcher d'être un peu jaloux. Garçon ou pas, Bill était un bon coup et un encore meilleur baiseur. De plus, avant, c'était comme si Bill était dépendant de lui, comme s'il était son seul ami. Mais dorénavant, Bill semblait beaucoup mieux sans lui.
« Alors, où est Tom? » demanda-t-il pour faire la conversation, tendant une main gantée pour aider l'autre garçon à se lever.
« Lui, Georg et Gustav sont en train de fumer dans la salle de bain » grommela Bill, attrapant la main d'Andreas et se mettant debout. « Débiles. » Sa voix était étouffée par l'épaisse écharpe et sonnait d'une façon adorable. Andreas ne pouvait pas résister. Il remit une mèche de cheveux noire sous son chapeau et glissa lentement ses doigts vers le bas, entourant un côté du visage de Bill.
« Tu veux que j'aille te chercher quelque chose de chaud à boire? » demanda-t-il gentiment, sa main ne bougeant pas.
En guise de réponse, Bill éternua. Andreas plissa son nez.
« Euh... tu peux garder cette écharpe » dit-il, la voix remplie de dégout.
« Merde » grimaça Bill. Il enleva l'écharpe et se frotta le nez, reniflant. Andreas pouvait déjà voir la morve brillante à l'intérieur de son écharpe préférée, qui lui avait été offerte par une ex petite-amie, mais il n'était pas du tout énervé après Bill. « Je suis désolé Andi. »
« C'est bon » rit le blond, donnant une tape sur l'épaule de l'autre. « Tu n'as pas l'air très bien cependant. »
« Je crois que je suis en train de tomber malade » ronchonna Bill. « Ce matin j'avais la gorge très sèche. »
« Ta voix est un peu cassée en effet... viens, allons dans le pavillon de ski prendre un bon chocolat chaud. »
Bill hocha misérablement la tête, extirpant ses pieds des maudits skis. Il suivit le blond sans un mot, se demandant pourquoi il était traité aussi gentiment.
Le pavillon de ski était dix fois mieux que le chalet où les garçons logeaient. C'était une maison en bois toute mignonne et Bill et Andreas entrèrent dans la tanière, où une grosse cheminée allumée diffusait de la chaleur.
« Sors de ces vêtements trempés » marmonna Andreas, enlevant le chapeau de Bill.
« Et m'asseoir ici nu? » toussa Bill. « Non merci. »
« Tu vas attraper une pneumonie si tu restes dedans. De plus, ce n'est pas comme si je ne t'avais jamais vu nu avant. »
Bill rougit et ignora cette dernière réplique d'Andreas. « Et comment vais-je partir? Ne t'attends pas à ce que je sorte d'ici à poil. »
« On peut accrocher tes vêtements près de la cheminée jusqu'à ce qu'ils soient secs. Et en attendant, tu seras réchauffé aussi. »
Incapable de répliquer face à cette logique, Bill marcha jusqu'à n'être plus qu'à quelques pas de la cheminée et commença à se défaire de ses vêtements. Il enleva ses bottes et défit la boucle de sa ceinture, regardant par dessus son épaule pour voir le blond qui l'observait. Personne d'autre que Tom ne l'avait vu aussi intimement depuis des semaines et il se sentait affreusement exposé. Ses joues rosirent encore plus et il se retourna rapidement. Il ne savait pas s'il voyait des choses, mais pendant un instant, on aurait dit que les yeux normalement gris-bleus d'Andreas étaient devenus noirs.
Une fois seulement en boxer et en tee-shirt fin, Bill s'assit lentement sur le sol muni d'un tapis chaud, sa peau le chatouillant en raison de la chaleur qui demeurait sur le tapis. Il ferma les yeux et poussa un profond soupir, rassemblant ses membres autour de lui. Il sentit le tapis glisser quand Andreas s'installa à ses côtés, leur genou se heurtant.
« Pourquoi as-tu enlevé tes vêtements? » Bill ouvrit un œil et fixa le corps nu d'Andreas. Tout comme lui, le blond n'était plus qu'en tee-shirt/boxer.
« Pour que tu ne te sentes pas seul » répondit Andreas, donnant un coup d'épaule dans celle de Bill. « Déjà réchauffé? »
« Mmmm » Bill regardait le feu, les flammes l'hypnotisaient. Il pouvait sentir les yeux d'Andreas le brûler mais il l'ignora, gardant toute son attention sur la chaleur. Son dos ne mit pas longtemps à le faire souffrir cependant, puisqu'il était assis depuis plusieurs minutes. Ne voulant pas quitter la chaleur confortable de sa place, Bill posa sa tête contre l'épaule du blond, s'appuyant contre l'autre garçon.
Il fut surpris quand un bras vînt s'enrouler autour de lui et se poser sur sa hanche, et encore plus surpris quand un pouce caressa sa peau. Bill déglutit, son ventre se tordant agréablement alors que les doigts chauds d'Andreas jouaient sous l'élastique de son boxer.
« Euh, Andi? » croassa Bill quand les doigts bougèrent vers son entre-jambes. Ses hanches partirent légèrement en avant et il s'éloigna, le cou brûlant. « Tu n'as pas dit que tu m'apporterais un chocolat chaud? »
Andreas sourit au bout de quelques secondes et acquiesça, se relevant. Bill ramena ses genoux contre son torse, dos au blond pendant que ce dernier remettait son jean, sortant de la pièce et se dirigeant vers la cuisine.
Le brun soupira, sa peau le picotant. Il traça des cercles sur la surface pelucheuse du tapis, son cœur tambourinant contre sa poitrine. Il resta assis seul pendant presque une demi-heure, son esprit rejouant chaque moment qu'Andreas et lui avaient partagé avant que Tom n'arrive dans ses souvenirs.
Quand des pas s'approchèrent de lui, Bill se retourna et fit un énorme sourire à la tasse brûlante de cacao qui lui était tendue. Il la porta immédiatement à ses lèvres et cria quand le liquide brûla sa langue.
« Attends quelques minutes » rit Andreas, se rasseyant. Il avait gardé son pantalon cette fois-ci et Bill ne pouvait déterminer s'il était soulagé ou déçu.
Il soupira et poussa un petit pleurnichement, frottant sa langue contre son palais. Sa langue était rugueuse et désagréable, et il détestait ça. Il posa la tasse sur le sol et la fixa. Mais quand le bras d'Andreas l'enserra à nouveau, le rapprochant, Bill oublia son inconfort et ronronna. Réagissant, il posa un bras contre le ventre d'Andreas, posant sa tête sur son épaule.
La position était réchauffante et familière. Bill entrouvrit ses lèvres en fermant les yeux et enfouit son visage dans le cou du blond, inhalant l'odeur de son shampoing.
La main d'Andreas caressait sa cuisse de haut en bas et passa aisément sous le tissu de son boxer, caressant la peau douce à l'arrière de sa cuisse. Bill déglutit et se tendit légèrement, même s'il ne pouvait nier que le toucher d'Andreas lui avait manqué.
« Ça m'a manqué » dit Andreas, formulant à voix haute ses pensées, sa bouche contre l'oreille de Bill. Une vague de chaleur déferla directement dans son bas ventre alors que la lèvre inférieure d'Andreas se frottait contre son lobe.
« Ça m'a manqué aussi » répondit sincèrement Bill. Il déglutit et essaya de s'éloigner, sentant qu'il était un peu trop proche. Il pensa à Tom et se sentit envahir par la culpabilité.
Soudain, la bouche d'Andreas était contre la sienne et Bill poussa un cri aigu, rampant un peu plus loin.
« Ça ne m'a pas manqué à ce point ! » dit-il en haussant le ton, frottant sa bouche. « J'ai un petit-ami, connard! »
Andreas plissa le front. « Allez, vous n'êtes pas sérieux, hein? »
« Bien sûr que si! » cracha Bill.
« Et bien... juste une fois ce n’est pas la mort, si? »
Andreas la ferma rapidement en voyant le visage de Bill s'assombrir de colère. Le brun sauta sur ses pieds et attrapa ses vêtements, ignorant le fait qu'ils étaient encore humides. Il les enfila en vitesse et sortit du pavillon, grinçant des dents.
Son épaule rentra dans celle de quelqu'un alors qu'il s'apprêtait à passer la porte et il se retourna violemment, prêt à rabattre sa colère sur quelqu'un. Il ne pipa mot quand il vit que c'était Gustav.
« Hey, Bill » dit calmement le blond.
« Gustav! Ne devrais-tu pas être... en train de fumer de l'herbe avec Tom et Georg? » gloussa nerveusement Bill.
« Nan, je les ai laissé entre eux » Gustav sourit brièvement. « Alors Tom et toi avez rompu? »
« Quoi?! Non! » Le front de Bill se plissa.
« Oh. Tu étais affreusement proche d'Andreas là-dedans. »
Le corps de Bill lui semblait lourd et il se sentit soudainement exténué. Sa tête tournait et il avait une migraine affreuse. Respirer semblait devenir de plus en plus difficile, trop, et à chaque fois qu'il déglutissait, il sentait de la bile monter et redescendre dans sa gorge.
« Je – J'ai besoin de m'asseoir » Bill tituba, secouant la tête. Il ne parvint pas à aller jusqu'à la porte car son corps l'abandonna avant.
**
Bill grogna, la gorge douloureusement sèche et ouvrit lentement les yeux. Il était allongé sur le dos dans un lit douillet, les couvertures remontées jusqu'au menton. Il s'assit lentement et regarda autour de lui.
« Bill? »
Les lèvres de Bill s'écartèrent tandis que Tom s'approchait de lui et s'asseyait sur le bord du lit, posant ses mains sur sa taille.
Bill renifla et nicha sa tête dans le cou de Tom, heureux sans qu'aucun mot ne puisse l'exprimer de voir que Tom était là. Bien sûr, il sentait un peu l'herbe, mais au moins il était là.
« Qu'est-ce qui s'est passé, Tomi? »
« Tu étais malade, Billou. Pourquoi ne me l'as-tu pas dit? »
Bill soupira et s'inclina alors que les mains de Tom massaient son bas-dos. « Juste là » ronronna-t-il, frottant son corps contre celui de Tom.
Tom déglutit, se demandant comment Bill pouvait réussir à être aussi sensuel même en étant malade.
« Bill, est-ce que tu vas bien?! »
Les deux adolescents eurent un mouvement de recul quand la voix familièrement aigüe de leur professeur de physique atteint leurs oreilles. Gülcan jaillit près de la porte, ses seins se balançant alors qu'elle courait vers le lit, attrapant les mains de Bill.
« Un élève ne s'était jamais évanoui dans ce voyage avant! » renifla-t-elle. « Nous étions si inquiets, Bill. Surtout Bushido! »
Comme régit par une intervention divine, Bushido entra dans la pièce, l'air aussi énervé que jamais.
« Il t'a amené ici et il a même était assez gentil pour appeler un docteur » continua Gülcan, inconsciente du visage s'assombrissant de Bushido. Le cou du conseiller devint rouge et il fixait le sol, la bouche tordue. Il y avait apparemment un homme réellement inquiet pour ses élèves en-dessous de toutes ces cicatrices et mots méchants.
« Merci, Bu » Bill lui souffla un baiser, un sourire éclatant sur le visage.
« La ferme » grommela Bushido, devenant encore plus rouge, avant de sortir de la pièce.
« Bois beaucoup et repose toi bien surtout! Et n'oublie pas, le rire est le meilleur médicament » Gülcan fit un clin d'œil, agitant sa main en sortant aussi de la pièce.
Tom secoua la tête et retourna vers Bill, posant une main sur son front.
« Viens là dedans » marmonna Bill, soulevant les draps. Tom sourit et se glissa sous les draps, posant sa joue sur le haut des cheveux noirs. « Tom, je suis tellement désolé. »
« Désolé? Pourquoi? »
« Je n'aurais pas dû nous faire venir ici » soupira Bill, posant une main sur le ventre de Tom. Son estomac gronda légèrement, montrant qu'il avait faim et le cœur de Bill s'agita quand il réalisa qu'il était plus de six heures et que Tom manquait le diner. Il continua, « Il ne se passe que de la merde depuis qu'on est arrivés ici. »
« Ce n'est pas vrai! On a... euh... fait beaucoup de choses marrantes! »
« Comme? »
« Hé, regarde l'oiseau à ta fenêtre. »
« Ne change pas de sujet! »
Tom leva les yeux au ciel. « Bill, tu es malade, ne t'emportes pas comme ça. Dormons, d'accord? »
« Ugghhh. Ok. »
Bill se réinstalla sur le lit et Tom prit un oreiller, le malaxant entre ses mains pour qu'il prenne une forme plus confortable. Il passa sa main sous le cou de Bill, soulevant doucement sa tête et posa l'oreiller en-dessous. Finalement, enlevant ses dreads de ses épaules, Tom se détendit à côté de Bill, se déplaçant pour l'embrasser.
A la place de la bouche de Bill, les lèvres de Tom rencontrèrent deux doigts.
« Ne sois pas trop proche » chuchota Bill. « Je ne veux pas que tu sois malade aussi. »
Tom resta sans bouger un instant avant de quand même avancer ses lèvres, déposant un minuscule bisou sur ses doigts. Essayant de faire en sorte qu'ils ne partagent pas leur respiration, Bill se blottit contre le torse de Tom, y posant une main. Il ferma les yeux, son corps épuisé d'une journée de ski pénible, son esprit fatigué à cause des tourmentes émotionnelles dans lesquelles Andreas l'avait entrainé.
Il était trop heureux d'être enfin endormis contre la personne en qui il avait le plus confiance.
**
Quand Tom se réveilla, Bill l'attendait près de la porte, se balançant impatiemment sur ses pieds.
« Enfin! Regarde! » Il pointa la fenêtre du doigt.
Plissant les yeux, Tom se tourna sur le côté et regarda vers la fenêtre, haussant les sourcils en voyant tous les garçons du voyage en train de construire des bonhommes de neige.
« C'est un concours de construction de bonhommes de neige! » s'exclama Bill, tapant dans ses mains.
« Ne me dis pas que tu veux... »
« Viens! » Bill se pencha en avant et attrapa le bras de Tom, le tirant hors du lit. Tom frissonna en sentant l'air frais l'atteindre. Les draps avaient été si chauds et confortables... Il soupira mélancoliquement et reposa ses yeux sur ceux d'un brun pétillant de Bill.
« Bill, tu es malade. Tu ne devrais pas passer la journée dans la neige. »
« Ça alors, merci maman » Bill tira la langue. « Maintenant dépêches-toi! Tous les autres ont déjà une heure d'avance sur nous! »
Tom hocha la tête en signe de défaite, sachant qu'il n'avait pas le choix. Et Bill avait l'air beaucoup mieux – on n'aurait jamais cru qu'il s'était évanoui l'autre jour.
Après avoir attrapé un muffin sur le bar, Tom était dans la neige, un bras autour de lui, pendant qu'il dévorait le petit gâteau, grognon. Ce jour-là semblait être tout particulièrement froid et il avait l'impression que le vent passait en-dessous de sa veste et frappait sa peau sans pitié.
« Comment va-t-on l'appeler? » demanda Bill en s'accroupissant et il commença à empiler de la neige. Il était en train de construire la base du bonhomme de neige, le tout début, et fit une pile bizarre de neige.
« Frosty? »
« C'est original » Bill leva les yeux au ciel. Son corps trembla quand un grand coup de vent passa, faisant se soulever une poignée de flocons.
Aussi mécontent d'être là qu'il était, Tom ne pouvait nier le fait que Bill était adorable, accroupi dans la neige, les cheveux et le visage parsemés de flocons. Ceux-ci fondirent dans ses cheveux et de petites gouttes glissèrent le long de son dos. Tom finit son muffin et s'assit dans la neige à côté de Bill, posant un gros tas de poudre blanche sur la masse inidentifiable de son petit ami.
« Quel est le prix pour la victoire? » demanda Tom. Le tas grossissait rapidement et peu de temps après, les deux garçons étaient à genoux, continuant de l'agrandir.
Bill ouvrit la bouche pour répondre, levant la tête. Ses yeux se posèrent sur Georg et Gustav, qui étaient en train de faire un énorme bonhomme de neige ensemble. Gustav le regarda en retour et Bill rougit, retournant son attention vers la neige dans ses mains. Il se demandait si Gustav dirait à quelqu'un ce qu'il avait vu. Alors que Bill regardait autour de lui, il remarqua qu'Andreas n'était pas dehors et ne put s'empêcher d'être extrêmement soulagé. L'absence du blond le rassurait non seulement parce qu'il n'était pas là pour le rendre mal à l'aise mais aussi parce que Gustav ne mentionnerait pas la scène qui s'était produite.
« Bill? Je t'ai posé une question » Tom donna un petit coup au brun qui avait les yeux dans le vide.
« Oh! C'est vrai. Le prix pour la paire gagnante est un voyage dans une station de ski grandiose » Bill humidifia ses lèvres sèches. « L'endroit a un bain à remous dans la neige. »
Tom plissa son nez, réfléchissant un moment. Plus il l'envisageait, plus l'idée devenait alléchante. Il hocha lentement la tête, décidant qu'il voulait le prix autant que Bill et poussa encore plus de neige vers leur pile.
« Allez, commençons à lui faire prendre forme » dit Tom, se mettant sur pied une fois que le tas fut à la hauteur de ses épaules. « Faisons encore une boule de neige pour la tête. »
Hochant la tête, Bill collecta plus de neige et la roula. Il leva la tête tout en continuant sa tâche, jetant des coups d'œil aux alentours pour être sûr qu'un certain blond ne s'était pas montré. Il repéra Bushido, qui faisait la gueule près des nombreux bonhommes de neige, se moquant du travail des étudiants.
« Appelons-le Bushido ! » dit Bill à voix haute une fois le conseiller passé devant eux. Bushido se retourna et observa les élèves, ses yeux balayant la forme inidentifiable de neige. Il soupira bruyamment et secoua la tête avant de reprendre sa marche.
« Hé, Tomi? » Bill se leva à son tour, posant la boule de neige sur le haut du bloc, donnant à leur bonhomme de neige une tête. « Est-ce que tu as déjà remarqué que Bushido était plutôt sexy? »
Tom se figea et regarda Bill avec incrédulité. « Bill, il est... assez vieux pour être ton père. »
« C'était juste une remarque. De plus, il n'est pas si vieux! »
« Beuuuuuh » frissonna Tom. « Putain, ne va pas me tromper » rigola-t-il et donna un coup de pied joueur dans la jambe de Bill. Il se demanda pourquoi Bill semblait s'être tendu et évitait son regard.