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 Chapitre 21

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Chachouille
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Messages : 52
Date d'inscription : 13/02/2010

Chapitre 21 Empty
MessageSujet: Chapitre 21   Chapitre 21 Icon_minitimeSam 13 Fév - 23:53

Bill se mit au sol et commença à faire des pompes, ses bras tremblant de façon incontrôlée en tentant de maintenir son corps élevé. Il grogna et se laissa retomber, se demandant pourquoi il s'infligeait ça.

Pour que tu puisses jouer le Samedi et aller à cette fête le vendredi, se dit-il, étirant ses bras.

« Fatigué, Kaulitz? » aboya Saki.

« Non Monsieur! » couina Bill, recommençant à faire des pompes.

« Pourquoi tu ne fais pas de pause? » demanda gentiment Tom, se mettant à genoux à côté de Bill tandis que Saki s'éloignait pour crier après quelqu'un d'autre. « Tu as travaillé si dur toute la semaine. »

« Je vais bien » marmonna Bill, se mettant sur le dos pour faire des abdos. En vérité, il n'était pas bien du tout. Il se poussait au-delà de ses limites depuis des jours, déterminé à prouver à Saki qu'il était discipliné et travailleur et qu'il pouvait le laisser jouer le jour du match. Mais encore une fois, il voulait uniquement jouer pour pouvoir aller à la fête; imaginer Tom, tout seul, de l'autre côté de la ville, à une fête pleine de gens bourrés et de filles dépravées prêtes à tout, le faisait stresser. Un peu trop stresser. Il deviendrait dingue s’il ne pouvait pas surveiller chacune des filles excessivement amicales.

Son ventre commençant à le brûler, Bill se mit sur ses pieds et se mit à faire des petits sauts. Sa séance d'exercices quotidienne n’était probablement pas bénéficiaire, mais le voir mettre tant d’effort dans quelque chose était attachant. Tom se surprit à sourire alors qu'il le suivait lentement sur le terrain.

« Ça va être génial vendredi » dit Tom sur le ton de la conversation, les mains profondément enfouies dans ses poches.

Bill se renfrogna, son genou tremblant avant qu’il ne se redresse et il essuya la sueur de son front, essayant d'avoir l'air nonchalant. « Qu'est-ce qu'il y a de ce si génial vendredi? »

« La fête » répondit Tom, comme si c'était la chose la plus évidente au monde.

« Tu veux dire la fête à laquelle je n'ai pas été invité? » demanda sèchement Bill faisant des mouvements brusques pour se rasseoir sur l'herbe. Ses genoux lui faisaient mal et il voulait rentrer, prendre un bain brûlant et se plonger dans le bonheur paresseux auquel il était habitué. Mais à la place de cela, il étendit ses jambes devant lui et se pencha, essayant de toucher ses pieds. Il se découragea quand il vit qu'il n'y arrivait même pas et gémit, s'étirant jusqu'à réussir à effleurer le bout de ses doigts de pieds du bout des ongles.

« Je t'emmène de toute façon » marmonna Tom, regardant Bill essayer de s'assouplir avec amusement. « S'ils ne nous laissent pas entrer, je leur dirai « je vous emmerde » et on pourra retourner chez nous. »

« C'est mignon, mais j'irai moi-même. Tu verras. »

« Bill » Tom secoua la tête, soupirant. Il ne savait absolument pas quoi faire; il savait que Bill ne voulait pas qu'il aille à la fête, mais qu'en même temps, Bill voulait y aller. Il pensait être habitué aux changements d'humeur du brun, mais cela devenait de plus en plus impossible.

S'il avait pu trouver une objection, celle-ci aurait rapidement été stoppée quand il entendit son nom être crié.

« Trümper! » cria Saki, lui signalant de venir.

« Je reviens » marmonna Tom, donnant un petit coup joueur dans les côtes de Bill. Le geste envoya Bill au sol, haletant à la recherche d'air et agrippant son ventre douloureux. Il leva la tête pour voir les dreadlocks de Tom se balancer tandis que celui-ci courrait vers le coach. Quelques mots furent échangés et Tom eut l'air légèrement alarmé avant de courir en dehors du terrain, ne regardant pas derrière-lui.

Fronçant les sourcils, Bill tituba jusqu'au coach.

« Euh...monsieur? Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne va pas? » demanda-t-il avec hésitation. Tom était déjà hors de vue.

« Il y a quelqu'un au bout du fil pour lui, au bureau. Un truc à propos de son père. » Saki haussa les épaules avant de crier à Andreas de courir plus vite.

Le front de Bill se plissa et il courut derrière Tom.

**

« Il va beaucoup mieux maintenant; heureusement qu'on l'a eu à temps. »

« Où est-ce qu'il est à présent? » demanda nerveusement Tom au docteur; bougeant la jambe sans s'en rendre compte et tapotant un doigt contre le bureau. Il était dans le bureau du principal, Jost se tenait devant lui, l'air inquiet.

« Il est chez vous. Il a besoin d'un peu de repos, mais il devrait être de nouveau sur pieds dans peu de temps. »

« Merci » bredouilla-t-il, reposant le téléphone sur son socle. Il fixa ses chaussures, une énorme boule coincée dans la gorge.

« Tout va bien? » demanda doucement Jost.

« Mon père a fait une crise d'appendicite aigue » répondit Tom, étrangement calme. « Il a failli mourir. »

Jost grimaça et s'empêcha de poser une main sur l'épaule de Tom. « Dans le cas d'une urgence familiale, les élèves sont autorisés à rentrer chez eux. Pourquoi ne passerais-tu pas la semaine avec ton père, à l'aider à la maison? Je suis sûr que de la compagnie lui ferait du bien. »

Tom hocha la tête, complètement amorphe. Il n'avait pas parlé à son père depuis des semaines, peut-être même depuis des mois. Il ne l'avait pas appelé pour Noël et il ne l'avait pas vu depuis son arrivée à l'académie. Son père avait failli mourir, et s'il était mort, ça aurait été sans un signe de son fils unique.

« A plus tard, je suppose. » marmonna Tom, se levant et sortant lentement du bureau. Il était le pire fils au monde.

Il bouscula Bill en sortant du bâtiment. Même la vue de Bill dans son vêtement de sport bleu, les cheveux attachés en queue de cheval et le visage rouge ne réussit pas à l'égayer.

« Je rentre chez moi » dit-il, effleurant Bill en passant à côté de lui.

« Quoi? » Bill le suivit, déconcerté. « Pour combien de temps? »

« Une semaine. »

« Tu...Tu ne peux pas... » Bill ouvrit et ferma sa bouche. « Le match est samedi! La fête est vendredi! »

« Mon père a failli mourir » gronda Tom, se retournant pour le dévisager. « Et je suis censé m'inquiéter pour ce stupide match? »

Bill se figea et regarda Tom avec compassion. « Mon dieu, c'est...Je suis désolé. Il va bien, n'est-ce pas? »

Tom soupira, secouant la tête. « Je rentre à la maison pour prendre soin de lui. Il est malade et tout seul. »

« Bien... » commença lentement Bill, frottant son pied contre celui de Tom. « Tu sais ce que ça veut dire, pas vrai? »

« Quoi? »

« Je viens avec toi. »

**

Bill était sûr que Saki pleurerait quand il apprendrait que son joueur fétiche manquerait le match. Pas qu'il s'en souciait vraiment; mais bordel, voir l'homme gros et bourru pleurer devait être hilarant.

« Attends-moi, Tom! » pleurnicha Bill, sortant son énorme valise du wagon de train.

« Bill, on reste ici quatre jours, pas quatre ans » dit prudemment Tom, le regard fixé sur le bagage Louis Vuitton de Bill.

Bill se renfrogna. « Vas-tu te montrer galant et m'aider? »

Levant les yeux au ciel, Tom attrapa le bout de la valise et la posa par terre de façon à la faire rouler. Ils sortirent de la gare, Bill derrière le blond et hélèrent un taxi.

Dans le taxi, après que Tom ait donné les instructions au chauffeur, Bill bondissait presque sur son siège. Il avait hâte de voir où Tom vivait, mais en même temps, il était un peu nerveux. Il était plutôt sûr que Tom ne vivait pas dans le luxe auquel lui, était habitué. Il se demandait comment les gens pauvres vivaient exactement. Est-ce qu'il y aurait à manger? Du chauffage?

« On y est. » Tom tapota Bill, attirant son attention, et le poussa gentiment vers la porte. Il donna de l'argent au chauffeur et prit leurs bagages.

Bill pinça les lèvres et leva la tête. Ils étaient aux pieds d'un immeuble, un qui avait l'air plutôt normal. Pas trop miteux, et peut-être même plus sympa que la plupart des autres immeubles. Il était surpris.

Tom sortit ses clefs et déverrouilla la porte, faisant signe à Bill de le suivre. Ils entrèrent dans l'ascenseur, y entreposèrent leurs valises et Tom appuya sur le bouton de l'étage le plus élevé.

« Quand mes parents se sont mariés, mon père voulait acheter un appart' au dernier étage » commença à expliquer Tom. « Comme ça, si un jour il y avait un tremblement de terre, ils pourraient tomber sur tout le monde et survivraient. Il est un peu bizarre là-dessus. »

« C'est clair » marmonna Bill. Il ne savait pas s'il était déçu ou pas. Une part de lui-même avait toujours été persuadée que Tom était affreusement pauvre mais l'immeuble était si propre et distingué.

La cloche de l'ascenseur retentit alors qu'ils arrivaient à destination. Tom marcha jusqu'à la porte sur la droite et l'ouvrit, ouvrant le chemin.

« Papa? » appela-t-il, Bill derrière lui.

Les sourcils de Bill se haussèrent quand Tom et lui entrèrent dans le salon.

Premièrement, il s'attendait encore à entrer dans un salon gris, sans couleur, couvert de moisissures et peut-être même remplis d'animaux morts. Mais le salon était rangé et propre, bien décoré même.

Secondement, le père de Tom, ou celui qu'il supposait être le père de Tom, était avachi sur le canapé, portant seulement un caleçon écossais, un bol de Cherrios à ses côtés et regardait CSI.

« Tom? » Jorg se redressa, regardant son fils d'un air étonné. « Qu'est-ce que tu fais ici? Tu ne devrais pas être à l'école? » Ses yeux migrèrent sur Bill. « C'est ta petite amie? »

« Je suis son petit- » bafouilla Bill.

Il fut réduit au silence par un coup que lui donna Tom au ventre. Le blond se pencha et lui chuchota « Il vient presque de mourir, je ne crois pas qu'il ait besoin d'un autre choc. »

Bill leva les yeux au ciel. « Oui, je suis sa petite amie » grommela-t-il, croisant les bras.

« Comment tu te sens papa? » Tom changea rapidement de sujet.

« Que du vieux, que du vieux » Jorg haussa les épaules, se grattant le ventre. Tom grimaça en voyant une fine cicatrice sur le bas de son ventre, là où son appendicite avait dû être enlevé. « Tu ne devrais pas rater les cours à cause de moi. Je n'ai pas besoin que tu t'occupes de moi, occupe-toi d'abord de toi. »

« Papa, je- »

« Ta mère voulait que tu aies une bonne éducation, un bon travail » le coupa Jorg, pas méchamment cependant.

Tom avait l'air malheureux et Jorg soupira. « Vous avez faim? »

« J'ai faim! » s'exclama Bill, inconscient de la tension qui régnait dans la pièce. Il fit la moue devant le regard que Tom lui lança. « Quoi? Ce n'est pas comme s'ils nous avaient nourris dans ce train. »

« Tenez » Jorg se pencha sur la table basse et leur tendit un menu. « Chinois. Soyons fous. Au fait, combien de temps vous restez? »

« On repart dimanche » murmura Tom.

« Très bien » Jorg fut distrait par une pub qui passait à la télé. « N'hésitez pas et commandez. J'ai plutôt faim moi aussi. »

« Tu as besoin de quelque chose? » Tom se pencha pour prendre le menu.

« De l'eau serait la bienvenue. »

Tom se pressa à la cuisine et ramena un verre d'eau fraîche à son père, l'air si concerné que cela fit intérieurement crier Bill.

**

Après le diner, Bill se laissa tomber sur le lit et observa la pièce. La chambre de Tom. C'était une chambre normale d'adolescent – il y avait des posters sur les murs, des CDs empilés sur le bureau, un lit défait et une TV. Bill s'était attendu à un matelas pourris à même le sol et à des murs en lambeaux. Il se sentait idiot d'avoir pensé que Tom pouvait être si pauvre. Tom était juste normal .

« Tu n'es pas obligé de rester » soupira Tom, fermant la porte derrière-lui. « Je vais juste aider mon père dans la maison pour quelques jours. Je sais que tu voulais aller à cette fête. Je te donnerai mon invitation. »

« Je voulais y aller parce que tu y allais, idiot » marmonna Bill. « Je voulais te voir jouer aussi. »

Tom haussa les épaules. « Je ne suis pas si doué de toute façon. »

« Bien sûr que si » Bill tapota le lit à côté de lui et Tom s'assit, souriant timidement.

« C'est vrai? »

« Bien sûr » Bill enfouit son visage dans le creux du cou de Tom, se blottissant contre lui. « Tu es vraiment beau quand tu joues. »

« Beau? Beau comment? » demanda Tom, souriant en coin. Il posa une main sur la taille fine de Bill et serra, frottant son nez contre celui du brun.

« Beau, genre sexy » bredouilla Bill en retour, rougissant. La main de Tom migra soudainement sur l'arrière de sa tête, attrapant une poignée de cheveux et le poussant doucement en avant de façon à l'embrasser passionnément.

Bill soupira dans sa bouche, sentant la langue de Tom glisser contre la sienne. Ses cheveux se faisaient abimer, il le savait, mais il aimait ça. La sensation douloureuse semblait uniquement embellir l'instant et il bougea lentement ses mains, les glissant sous le tee-shirt de Tom pour caresser sa peau douce.

Ses doigts rencontrèrent les tétons de Tom et il les pinça, souriant en voyant Tom se cambrer.

Bill attacha ses lèvres au cou de Tom, où sa tête s'était appuyée auparavant et il le suçota, sortant parfois sa langue, ses doigts continuant de danser sur le torse du blond. Tom poussait des bruits délicieux, sa main sur les fesses de Bill. Ses doigts appuyèrent contre son entrée à travers son jean et le brun miaula.

Son sexe était dur et Tom poussa Bill en grognant, prêt à grimper sur lui et à le prendre contre le matelas.

Ils enlevèrent maladroitement leur pantalon et Tom enroulait une main autour de l'érection de Bill, les dents contre son cou, quand il y eut un coup à la porte.

« Tom! Nous allons au parc ce soir. Dis à ta p’tite amie de se préparer, je ne la trouve pas. »

Tom grimaça, jetant un coup d'œil désolé à Bill dont le regard était fixé sur lui.

« Euh, Papa, t'es sûr de vouloir sortir? Tu devrais rester à la maison pour te reposer! » Tom glapit alors que Bill donnait un coup de reins, faisant se frotter leurs érections ensemble. « Restons tous à la maison! » Il tremblait légèrement et Bill commençait à se frotter contre lui, voulant absolument finir ce qu'ils venaient de commencer.

« Ne sois pas ridicule, je vais bien » lança Jorg. « Ça va pas me rajeunir de rester assis toute la journée. Dans quinze minutes. » grommela-t-il en s'éloignant.

Tom grogna, écoutant les pas de son père disparaître et quelques instants plus tard, il sentit un liquide chaud couler le long de sa cuisse. Baissant la tête, il vit Bill étendu sous lui, les yeux à moitié fermés, les lèvres entrouvertes, l'air amplement satisfait. Son torse se soulevait et s'abaissait doucement et il poussa lentement Tom de sur lui, passant les jambes en dehors du lit.

« Cette petite amie a besoin de se préparer.» Il lui fit un clin d'œil, se relevant.

« Bill » geignit Tom. « Allez. »

« Allez quoi? Toi? Moi c'est déjà fait. » Bill entra dans la minuscule salle de bain de la chambre de Tom et ferma la porte derrière-lui.

« Radin » marmonna Tom en roulant sur le ventre, commençant à se toucher en grimaçant. Il avait l'impression d'être un gamin de douze ans, à se branler alors qu'il y avait quelqu'un juste là .

Mais encore une fois, il se sentait petit parce qu'il était chez lui. Il n'était pas sûr de sa décision et se demandait s'il n'était pas revenu par pure culpabilité. Il voulait jouer au match. Il voulait marquer des buts et regarder la foule remplie de filles hystériques et excitées, et repérer le beau visage souriant de Bill, le soulever, l'amener dans leur dortoir et avoir trois ou quatre parties de jambes en l'air incroyables.

Tom n'avait plus très envie de se masturber. Son sexe était en train de se ramollir de toute façon, ses pensées étaient trop éparses. Il retira sa main et grogna, s'asseyant. Il vit un vieux portrait de famille du coin de l'œil et sourit.

**

Bill était tombé sur le gros sweat préféré de Tom et le portait à présent, ses bras enroulés autour de lui-même sous le tissu, les bras du vêtement pendant inutilement sur le côté. Il avait dit prendre le sweat à cause du froid et pour masquer le fait qu'il n'avait pas de seins, mais Tom était sûr que c'était simplement pour l'agacer.

Ils marchaient tous les trois dans la nuit, vers le parc, Jorg derrière eux puisqu'il ne pouvait pas marcher très vite.

« Je continue de penser que tu devrais te reposer » lança Tom par dessus son épaule.

« Arrête de te plaindre. Tu ne veux pas montrer à ta petite amie un endroit sympa? Lui montrer ta ville natale? » aboya Jorg en retour.

« C'est pas si génial » marmonna Tom. « C'est rien comparé à d'où tu viens. »

Bill secoua la tête. Il était fasciné. La ville était un de ces endroits plutôt petits qui était un peu laissé pour compte. Les gens s'affairaient dans les rues, passant les uns à côté des autres, portant des plats à emporter froids, trainant leurs enfants pleurnichards par la main et ayant l'air, pour la plupart, renfrogné.

« Tourne là » dit Jorg, déjà devant eux.

« ...Oh! » Les yeux de Bill s'écarquillèrent quand il regarda le parc. Il n'arrivait pas à croire qu'il l'avait manqué auparavant. C'était rempli d'arbres, plantés si près les uns des autres que l'on aurait cru une forêt enchantée ou autre, tout sauf un parc.

« On se perd facilement quand on ne connait pas les environs » Tom lui donna un coup d'épaule. « Alors reste près de moi, ok? » Il prit la main de Bill et entrecroisa leurs doigts.

Jorg était à plusieurs pas devant eux, et Bill et Tom marchaient de plus en plus lentement. Bill posa finalement sa tête sur l'épaule de Tom et demanda doucement : « Alors, qu'est-ce qu'on fait ici? »

« Papa aime bien venir ici pour marcher de temps en temps » chuchota Tom. « Il a demandé ma mère en mariage quelque part par ici. »

Bill hocha la tête. Le parc était probablement un des endroits les plus beaux de la ville, avec son chemin de briques, ses petits ponts, les arbres, les feuilles recouvrant le sol et l'énorme fontaine au centre.

« Vous avez faim? » lança Jorg au loin.

« Un peu » avoua Bill. Il avait à peine touché à leur nourriture chinoise – après tout, les plats à emporter contenaient toujours trop de calories et trop de graisses.

Avec un hochement de tête, Jorg tourna dans la direction opposée, à la recherche de quelque chose à manger. Tom ouvrit la bouche, prêt à lui proposer d'y aller lui-même mais un petit bruit le dissuada. Ronchonnant, il s'affala sur un des bancs et posa sa tête sur sa main.

« Tu crois qu'ils font quoi à l'école? » Bill, les mains derrière le dos, se balançait sur le bout des pieds.

« J'sais pas. Ils s'entraînent peut-être encore. »

« Je suis sûr qu'ils sont nuls sans toi » marmonna Bill. « Et je parie que la fête sera nulle sans toi aussi. Ça ne va pas plaire à ces filles. »

« Et alors? Je m'en fous. »

Remarquant l'expression malheureuse sur le visage de Tom, celui de Bill s'assombrit. Il se retourna, essayant de trouver quelque chose de marrant à faire. Il ne pouvait pas se sentir coupable pour avoir ramené le sujet du match sur le tapis – après tout, au fond de lui, il y avait une once d'espoir lui indiquant qu'ils pourraient trouver le moyen d'y être.

« Hey... » Les yeux de Bill se posèrent sur la fontaine. Il y avait une statue de femme au milieu, tenant un vase dans ses mains, d'où sortait l'eau. « Combien tu me donnes pour que je saute la dedans? » Il donna un petit coup dans le tibia de Tom, attirant son attention.

Tom leva la tête et grogna. « Tu ne le ferais pas. »

« Ah bon? » Bill inclina la tête, les mains sur les hanches.

« Tu ne voudrais pas ruiner tes cheveux ou je sais pas quoi » Tom leva les yeux au ciel et se réinstalla, regardant l'autre garçon d'un air paresseux. « De plus, tu te les gèlerais. »

Soupirant, il ferma les yeux, reposant sa tête contre le métal du banc. Il ouvrit les yeux quand il sentit quelque chose de lourd sur ses genoux. Son sweat préféré, celui que Bill portait.

La bouche de Tom s'ouvrit en grand quand il vit Bill sauter dans la fontaine, faisant gicler de l'eau sur la pelouse aux alentours.

« Merde! » Tom bondit sur ses pieds. « T'es complètement dingue ou quoi?! »

Bill claquait des dents alors qu'il émergeait de l'eau, les bras autour de lui. Ses cheveux étaient collés à son visage et il sourit de toutes ses dents au blond.

« Idiot » marmonna Tom, tendant sa main à Bill pour l'aider à sortir.

Cependant, Bill, dans un élan de force, agrippa la taille de Tom et le tira vers lui. Tom, complètement déséquilibré, tomba la tête la première dans l’eau, sa taille collée au bord du bassin, et le torse à moitié immergé. Il secoua ses jambes, sa bouche faisant apparaître des bulles à la surface alors qu’il maudissait Bill.


Bill riait à gorge déployée alors qu'une tête pleine de dreadlocks émergeait de l'eau, les épaisses dreads blondes dégoulinaient alors que Tom les essorait, grommelant.

« Je suis gelé! Espèce de trouduc'! » Tom sourit d'un air machiavélique et poussa Bill, qui retomba dans la fontaine, mort de rire.

« Tom! »

Les deux jeunes hommes se figèrent et levèrent la tête, rencontrant le regard plus-que-pas-content que leur lançait Jorg.

« Quel âge avez-vous?! 5 ans?! » aboya Jorg, le poing serré contre le sac qu'il portait. « Sortez de là, on rentre à la maison. Pour l'amour de dieu, vous allez attraper une pneumonie. »

Tom sourit piteusement à Bill et l'aida à sortir de l'eau, pour de vrai cette fois-ci. Il reprit son sweat sur le banc et l'offrit à Bill, dont les vêtements lui collaient à la peau.

Il jeta un coup d'œil à son père juste à temps pour voir sa brève expression de surprise quand ses yeux se posèrent sur la poitrine de Bill, clairement visible sous le tee-shirt blanc, à présent complètement trempé.

Tom déglutit et se détourna du regard interrogateur, mais il savait que son père savait.
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