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 Chapitre 3

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Chachouille
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Messages : 52
Date d'inscription : 13/02/2010

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MessageSujet: Chapitre 3   Chapitre 3 Icon_minitimeSam 13 Fév - 23:00

The alleged power to charm down insanity, or ferocity in beasts, is a power behind the eye.

-Ralph Waldo Emerson


Tom secoua ses cheveux, essayant d'en chasser l'odeur de cigarette tandis qu'il montait les escaliers jusqu'au cinquième étage. Il avait fumé trois cigarettes à la suite, caché derrière la machine à laver. Quelque chose dans cette clinique le rendait encore plus accro à cette drogue.

Ce jour-là, il avait ciré les sols. C'était un travail lent, méticuleux et il avait pris plus de temps à le faire que nécessaire car il n'était pas d'humeur à faire quoique ce soit. La machine à cirer était encombrante et lourde, et après l'avoir utilisée plusieurs fois dans la semaine, Tom commençait à avoir le haut des bras musclés.

Il avait passé toute la nuit précédente avec Brigitte. Ils s'étaient amusés toute la soirée, plus passionnés qu'ils ne l'étaient d'habitude. Il ne savait pas ce qui lui était arrivé mais il ne s’en plaignait pas. Il avait eu du mal à la laisser seule dans le lit ce matin, elle était accrochée à lui, sa respiration chaude venant s'écraser sur son cou. Il se sentait frais, bien reposé, et dans les nuages aussi. Il avait inventé une excuse pour descendre à la laverie et ainsi avoir une chance de fumer rapidement une cigarette.

Il avait envie de quelque chose, et il savait qu'il ne pourrait pas la trouver dans cette clinique si ennuyeuse.

Tom retourna à l'endroit qu'il avait quitté, et vit que Bill était assis sur le sol, à côté de la machine à cirer.

« Hey » dit prudemment Tom, fronçant les sourcils. La dernière fois qu'il avait parlé à Bill, le garçon aux cheveux noirs était énervé. Là, il semblait étincelant, heureux.

« Salut, Tom » dit Bill en souriant. « Je savais que tu reviendrais si je m'asseyais à côté de ta machine assez longtemps. Bonne cigarette? »

Tom se renfrogna, époussetant et secouant son tee-shirt et ses cheveux à nouveau. « Ça sent si mauvais que ça? »

« Ça pu. » Bill haussa les épaules, appuyant son dos contre le mur. « Je fumais avant... Je ne peux même plus me rappeler le goût que ça a. Ça me rendrait probablement malade ou autre. Ouais, probablement. Je ne peux pas supporter l'odeur sur toi. »

« Vraiment? » Tom réalisa que c'était un des premiers aperçus de la vraie personnalité de Bill. « Désolé. »

Bill secoua la tête. « J'étais plutôt bien accro. »

« Ah. » Ce fut tout ce que Tom trouva à dire. Il regarda Bill, qui serrait sa poupée contre sa poitrine. Il caressait les cheveux emmêlés de la poupée, et pour la première fois, Tom remarqua à quel point la elle était dans un piteux état. Un de ses yeux était en permanence fermé et sa peau était totalement sale. Ses vêtements étaient en lambeaux, délavés, mais Bill y tenait comme si c'était la seule chose qui importait pour lui dans ce monde. Tom se demanda si c'était vraiment le cas.

« Je pense » dit Bill, « que tu devrais arrêter. »

« Je peux pas. C'est genre la seule chose qui m'empêche de devenir dingue » dit Tom, grimaçant immédiatement. « Je veux dire... J'aime trop ça. »

Bill acquiesça. « Tu ne peux pas fumer près des enfants. »

Tom grogna faiblement.

« Leurs poumons ne peuvent pas supporter ça. Ils sont trop petits. » dit doucement Bill. Il protégea la tête de la poupée avec ses mains, regardant Tom avec de gros yeux. « Ils sont sans défense. Vraiment. »

« Hey, lève-toi du sol » dit Tom. « Je dois le cirer. »

Bill ébaucha un sourire. « Lève-moi. »

« Je vois que tu portes des chaussures aujourd'hui » observa Tom. « Bonne décision. »

« Absolument pas. Une fois que tu auras ciré le sol, j'irais glisser dessus à travers les couloirs » dit Bill. « Toute ma journée est planifiée en fonction de toi. »

« Ah, ouais? »

« Tu as une petite amie? » demanda Bill.

Tom fixa Bill, surpris. « Pourquoi? »

« Juste envie de savoir. »

« Ah. » Tom devint mal à l'aise. Il ne savait pas pourquoi le sujet le gênait à ce point. Ça ne l'avait jamais dérangé avant. « Ouais. »

« Est-elle gentille? » Bill pencha sa tête sur le côté.

« Elle est vraiment gentille. Elle travaille dans une banque » dit Tom. « Elle va bientôt à l'université. »

« A quoi elle ressemble? »

« Petite, des cheveux bruns. Vraiment mignonne. Un nez mignon. Un cul sympa. »

Bill laissa échapper un petit rire. « Les seins? »

« Plutôt biens. » répondit Tom, souriant. « Pourquoi, tu as une petite amie? »

« J'avais. »

« Ah. » Tom haussa un sourcil. Un autre aperçu. « Quand? »

« L'année dernière... Je crois. Je sais pas, j'ai genre oublié pas mal de choses au bout d'un mois passé ici » dit lentement Bill. « Son prénom était Heidi... Elle était sympa. »

« Tu l'as plaquée, hein? »

Bill rit à nouveau, baissant le regard. « Ouais. »

Tom sourit, se penchant sur la machine à cirer. Il se demandait comment Bill était arrivé ici, et si quelqu'un était déjà venu le voir. Il se demanda aussi ce qu'il lui était arrivé.

« Donc, pas d'université pour toi? » Bill tira Tom de ses pensées.

« Quoi? Ah, non » dit Tom. « J'ai définitivement fini les études. »

« T'es bête? »

« Non » répondit Tom sur la défensive.

« Tu n'as pas l'air bête » dit honnêtement Bill, se roulant en une petite boule et câlinant sa poupée.

« Des fois je suis bête » marmonna Tom.

« Nan » Bill relâcha sa prise sur la poupée, la laissant assise sur ses genoux. « Je n'ai pas fini l'école. Je l'ai presque fait. »

« Tu as quel âge? » demanda Tom.

« Dix-huit ans. »

« Moi aussi » dit Tom, surpris. Bill avait l'air plus jeune, pas trop, mais plus jeune.

Bill se contenta d'acquiescer une nouvelle fois et se frotta les yeux. Quand il retira sa main, elle était tâchée de maquillage noir. Il l'essuya sur la robe de sa poupée et haleta, poussant le bébé contre sa poitrine à nouveau et se balançant un peu d'avant en arrière.

« Tu vas bien? » demanda précautionneusement Tom.

Bill ne répondit pas, il ne leva même pas la tête. Ses yeux étaient vitreux et il marmonnait quelque chose, regardant droit devant lui. Tom regarda autour d'eux, cherchant de l'aide. Il y avait quelques infirmières et quelques employés grouillant aux alentours mais Bill était dans un coin, presque caché dans l'ombre et personne ne pouvait les voir.

« Bill? » dit Tom. Il s'accroupit et essaya de capter l’attention de Bill, mais Bill regardait juste au dessus de lui. « Hé, Bill. »

Bill secoua la tête et ferma les yeux un bref instant, mordant ses lèvres. L'arrière de sa tête tapa contre le mur plusieurs fois, et Tom se releva, fronçant les sourcils.

« Bill, Bill » chuchota-t-il. « Reviens parmi nous, allez. »

Il ne pouvait pas vraiment le laisser là, mais Tom n'avait absolument aucune expérience ou idée de comment gérer ça. Tout ce qu'il savait de cet endroit était comment laver le sol.

« Je peux t'aider à retourner dans ta chambre? » essaya Tom.

« Ou-ouais » bégaya Bill. « C'est, euh... Je dois être... » Il jeta un coup d'oeil autour d'eux, voyant la machine à cirer, et ses yeux s'écarquillèrent. « Merde. On doit y aller. »

« On? » Tom réalisa instantanément que Bill parlait de lui et de sa poupée. « Oh. Oh, ouais, bien sûr. Laisse-moi t'aider. »

Bill hocha rapidement la tête, et Tom se pencha en avant, touchant le bras de Bill. Leurs yeux se connectèrent enfin et Tom vit de la panique dans ceux de Bill.

« Ne t'inquiète pas, ça va aller » dit Tom, aidant Bill à se lever et le soutenant. Il laissa Bill réarranger sa poupée. Il était vite devenu évident pour Tom que la poupée était le soutien de Bill, la seule chose qui le retenait, et il savait qu'il était important pour Bill de la câliner. « Est-ce qu'elle va bien? »

« Oui » dit Bill d'une petite voix.

Tom glissa ses bras autour des fines épaules de Bill et Bill s'effondra instantanément sur lui, ayant besoin de ce soutien. Tom le guida lentement jusqu'à sa chambre et pendant qu'ils s'y rendait, Bill avait entouré la taille de Tom d'un de ses bras et traînait des pieds.

« Ok » dit Tom, relâchant Bill et le regardant attentivement alors qu'il l'emmenait à son lit. « Ça va aller ok? Je vais aller chercher quelqu'un. »

« Non » répondit faiblement Bill. « Non, non. P-peux-tu p-prendre le biberon d'Harry? »

Tom ne cligna même pas des yeux, il savait ce que voulait dire Bill et tout ce qu'il eut à faire fut d'examiner rapidement la chambre avant que ses yeux ne se posent sur le vieux biberon de dînette. Il le donna à Bill et celui-ci le saisit, son corps entier semblant se détendre.

« Mie-mieux » dit Bill tremblant.

« Qu’est-ce qui s'est passé ici? » demanda Tom.

Bill secoua la tête, fermant les yeux. « C'est juste que, euh... Je le perds parfois. »

Il se coucha sur le côté, tenant fermement la poupée sale, et après quelques secondes, il tomba dans un sommeil profond.

Tom ne sût pourquoi au lieu d'aller finir de nettoyer les sols, il resta assis sur une chaise de la chambre de Bill le reste de l'après-midi.

**

Tom enroula ses bras autour de Brigitte et l'attira encore plus près de lui, elle protesta, râlant un peu. Ils étaient sortis dans un bar de Berlin et c'était vendredi soir. La foule était bruyante et tout le monde se laissait aller après une longue semaine de travail.

Il se pencha et l'embrassa sur la joue, et Brigitte rougit, regardant ailleurs, timidement.

« Allez » dit Tom, souriant. « Laisse-moi t'embrasser. »

Brigitte eut un petit sourire en coin, serrant le haut de la cuisse de Tom. « Tu peux faire tout ce que tu veux... mais plus tard. »

Tom grogna. « C'est pas juste. »

« C'est plus que juste... » Elle sourit, ses yeux lançant de petits éclairs tandis qu'elle remontait toujours plus haut sa main sur la cuisse de Tom. « Où est ton ami? »

« Ah, Georg » dit Tom, haussant les épaules. Brigitte et Tom devaient retrouver Georg et Gustav au bar et ils allaient traîner, boire, manger et se faire quelques parties de billard. Brigitte avait été obligée de venir et Tom avait promis qu'ils passeraient un bon moment. Il espérait que ce serait le cas.

« Je pense que ça va, juste nous deux » dit Brigitte, embrassant enfin Tom. « En quelque sorte, j'aime bien être près de toi. »

« En quelque sorte, j'aime bien être près de toi, aussi. » dit Tom, souriant contre ses lèvres.

« Ahem. »

Brigitte et Tom levèrent la tête. Georg se tenait devant eux, avec un petit sourire en coin, et derrière lui se tenait un autre jeune homme, qui devait avoir le même âge.

« Salut! » dit Tom, se levant. « Content que tu sois venu. »

« Ah, ouais » dit Georg, s'asseyant en face de Brigitte et Tom. « Bon, voici Gustav. »

« Je te suis rentré dedans l'autre jour » dit Tom, hochant la tête en direction du blond.

Gustav haussa les épaules. « Ce fut une rude journée au cinquième. Je suis prêt à me soûler »

« Sale con » dit Georg, secouant sa tête et faisant un signe au barman. « Tu devrais demander un poste en cuisines »
« Peut-être » dit lamentablement Gustav.

« Voici ma petite amie, Brigitte » intervint Tom, se rasseyant à côté de Brigitte et faisant un geste vers elle. « Brigitte, voici Georg et Gustav »

« Salut » dit-elle timidement.

Gustav sourit et Georg hocha la tête, faisant encore des signes au barman. « Qu'est-ce que je peux t'offrir? » lui demanda-t-il.

« Oh, rien. Je conduis pour rentrer ce soir » dit Brigitte à Georg. « Malheureusement. »

Tom se sentit mal à l'aise, frottant son dos.

« Ah, merde. J'avais oublié ça... » Georg regarda Gustav, qui haussa les épaules. « Je pense qu'on ne sera pas bourrés. »

« On ne l'est jamais » grogna Gustav.
Brigitte serra la main de Tom. « Est-ce que quelqu'un d'autre à faim? Je suis affamée. »

« Ouais, mangeons » dit Gustav. « Je n'ai pas mangé de la journée, j'étais trop occupé à me cacher dans la laverie. »

« Comment c'était aujourd'hui? » demanda Tom. C'était un de ses jours de congés, et il se surprit à se demander comment c'était quand il n'était pas là.

Gustav se contenta de grogner une nouvelle fois, plus fort. « Je n'ai jamais autant voulu que le temps passe plus vite que quand je suis là-bas. Putain. C'est vraiment atroce. »

« Je pense pas que ça soit si terrible » répondit Tom. « Qu'est-ce qu'ils te font faire? »

« Laver le sol, laver les fenêtres, laver les draps » dit Gustav. « Je lave tout. Je suis étonné de ne pas avoir à essuyer le cul des patients. »

« Ils sont capables de le faire, n'est-ce pas? » demanda Brigitte, fronçant les sourcils, regardant Tom.

Tom haussa les épaules. « Je pense que certains ne le sont pas. »

« Ce sont des putains de légumes » rit Georg. « Putains de légumes. Merci Dieu je dois seulement les voir genre 20 minutes par jour. Je ne pourrais pas le supporter, être avec eux toute la journée. »

« Qu'est-ce que tu as fait pour aller là-bas? » demanda Gustav à Georg.

« J'ai demandé ce boulot de mon propre chef. » Georg sourit. « Je suis le plus dingue des bâtards de cet endroit, je crois. Je peux partir quand je veux. »

« Putain » dit Tom, dans un mouvement de recul.

« Je pense que c'est vraiment sympa » dit Brigitte à Georg. « Adorable »

« Aujourd'hui » dit Gustav, « il y avait cette putain de bonne femme qui a crié genre … toute la journée? Elle- »

« ...a crié toute la journée? » termina Georg, faisant un clin d'oeil à Brigitte.

Gustav leva les yeux au ciel. « Non, elle a agrippé mon bras et l'a tordu putain. De la chance que j'ai pas le droit de lui agripper le bras et de lui tordre en retour. »

« C'est un moyen de sortir de là » remarqua Tom.

« J'ai encore des marques sur mon bras. Quelle salope de tarée » dit Gustav

« Elle était probablement troublée » proposa Brigitte.

« Ils sont tous troublés » dit Georg, haussant le ton. « Oh, t'as vu celui qui passe ses matins à poser la même question à Kaaren, encore et toujours? Quelque chose à propos de la météo. Et il y a ce pauvre petit qui a un Alzheimer précoce. Il a seulement vingt-deux ans. Putain. Maintenant j'suis triste. »

« Mieux vaut que ce soit lui que nous » marmonna Gustav.

Tom jeta un coup d'oeil à Brigitte. Elle semblait passer un bon moment. Georg avait commandé une tournée de bières et ils buvaient tous silencieusement des petites gorgées depuis quelques minutes.

« Oh, et que dire à propos de celui qui a toujours cette poupée dégueulasse avec lui? »

Tom se tendit. « Bill? »

« Je sais pas son prénom. »

« Ouais, Bill! » Georg sourit. « C'est un gentil. Mignon. »

« Il est vraiment attaché à cette poupée » dit lentement Tom. « Je me demande pourquoi. »

« Il a un SSPT» dit Georg « Syndrome de stress post-traumatique. Vraiment moche aussi. J'ai entendu Kaaren en parler... Quelque chose lui est arrivé y a genre un an et ça l'a rendu fou. »

« Qu'est-ce qui s'est passé? » demanda Brigitte, fronçant les sourcils.

Georg haussa les épaules. « Quelque chose en rapport avec un accident de voiture. Mauvais, aussi. Putain, vraiment mauvais. Des fois, il est totalement normal pourtant, mais des fois il... craque. Surtout s'il ne prend pas ses pilules. Oh merde » rit-il. « Il ne les a pas prises pendant une semaine en début d'année. Il n'arrêtait pas de pousser des putains de cris. Et puis, il a trouvé cette poupée. »

Tom se sentait mal à l'aise, mais vraiment curieux. « Depuis combien de temps il est là? »

« Environ un an. » Georg finit sa bière et reposa son verre sur la table. Il commença à rire sans pouvoir s'arrêter. « Oh, putain. Il y a quelque chose que j'attends de faire depuis toujours. »

« Quoi? » demanda Gustav.

« J'ai envie de lui prendre sa poupée, ou de la cacher, ou autre. Juste pour voir ce qu'il ferait » Georg se calma, son visage un peu rouge à force d'avoir ri.

« Méchant » dit Brigitte, mais elle souriait.

« Il est flippant » ajouta Tom. « Vraiment flippant putain. »

« Il me sort par les trous de nez » dit Gustav. « Il est aussi sale que l'enfer avec ses longs cheveux noirs et son maquillage. Avant, il se mettait du vernis sur les ongles mais maintenant il ne le fait plus, merci putain. »

« Il est sympa. » dit Tom, le défendant. « Ouais, un peu fou mais plutôt gentil. »

« Ouais, ils sont tous plutôt gentils » rétorqua Gustav. « Ca ne veut pas dire que j'ai envie de traîner avec eux. »

Tom devient silencieux et il ne se sentait plus vraiment d’humeur. Il décida de se retourner face à la table et laissa les trois autres parler entre eux pour le reste de la soirée. Il ne se sentait pas à sa place, alors il alla à l'encontre de l'une de ses propres règles et se soûla stupidement.

Brigitte était furieuse après lui, mais il n'arrivait pas à y accorder la moindre importance.
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